Le Petit Théâtre de Sydney remontera sur les planches du 14 novembre au 18 novembre. C’est sur la scène du King Street Theatre, à Newtown, que la compagnie présentera sa nouvelle production : Jeux de Lois.
«Jeux de Lois». C’est le nom de la nouvelle production du Petit Théâtre de Sydney. Une représentation théâtrale compilant six pièces courtes françaises qui se jouera au King Street Theatre à Newton, du mardi 14 novembre au Samedi 18 novembre, à partir de 19h30. Après leur dernier spectacle en juin dernier où la compagnie avait préféré le format long en adaptant Marius de Marcel Pagnol, celle-ci revient en ce mois de novembre en explorant un thème commun : la Loi.
« L’idée du thème m’est venu quand moi-même, j’ai eu une petite affaire avec la loi… un retrait de permis», rigole Xavier Barthélémy, directeur artistique. «Je savais qu’il fallait aller vers l’absurde sans trop tomber dans la facilité car, on se moque facilement aujourd’hui de la loi et ses clichés. Il fallait la décliner sous différentes visions, pour ne pas être réducteur.» Ainsi, six pièces, pour autant de metteurs en scène différents.
«Pour certains, c’est la première fois qu’ils dirigent, pour d’autres, c’est la première fois qu’ils fouleront les planches. Je leur fais entièrement confiance. Je tiens à la liberté artistique et je ne veux pas contrecarrer l’avis du metteur en scène. C’est aussi l’avantage des pièces courtes, on peut plus facilement travailler dessus, changer des choses. Ça devient plus un atelier-théâtre.» Sur scène, une vingtaine d’acteurs sans compter les équipes hors des projecteurs.
Les pièces seront entièrement jouées en français, mais seront surtitrées en anglais pour les rendre accessibles à tous. «Le surtitrage est un élément majeur de la représentation. Nous commençons à traduire dès le choix de la pièce, et nous adaptons ensuite», précise Xavier Barthélémy.
«Ce n’est pas un exercice facile pour nous», avouait déjà le président Michael Grainger, australien et qui se prête également à l’exercice d’acteur. «On apprend le texte au mot près. Donc si notre partenaire n’est pas précis dans sa réplique, cela est perturbant pour nous.» D’autres contraintes doivent également être prises en compte par les acteurs. «On se doit d’avoir le bon timing avec les sous-titres», poursuit-il. «Les réactions de l’audience demandent une concentration supplémentaire car les réactions du public changent s’il est majoritairement francophone ou, à l’inverse, majoritairement anglophone».
Le public australien n’est pas le public français. Mais dans tous les cas, le théâtre est accessible à tous. En particulier ces cinq représentations du Petit Théâtre de Sydney du mardi 14 novembre au samedi 18 novembre à 19h30. Les places sont disponibles à la vente en ligne sur : https://www.trybooking.com/PTAW.
Joffrey Tridon
Les 6 pièces qui seront jouées :
Le Guichet de Jean Tardieu. «Un guichet, deux personnes et une demande de renseignement. Commence alors un dialogue sur le sens de la vie et de ce qui les entoure…mais où se trouve vraiment ce guichet ?» – Une représentation qui traite de l’absurdité des démarches administratives.
Un Geste pour Un Autre de Jean Tardieu. «Les habitants de l’archipel Sans-Nom se retrouvent au cours de soirées mondaines pour cracher, gonfler des ballons et se baiser les pieds… des coutumes sociales surprenantes, à moins que ce ne soient les nôtres ?» – Mise en abîme totalement absurde des coutumes reflétant la Loi de l’hospitalité face à des mœurs différentes.
Un Bain de Ménage de Georges Feydeau. «Adélaïde, la femme de chambre, a préparé un bain pour sa maîtresse Laurence… Comment un simple bain peut-il créer autant de remue-ménage ?» – Une réflexion sur le quotidien qui impose sa loi sur les protagonistes.
Le Permis de Conduire de Jean Yanne. «Un examinateur de permis de conduire, sadique et blasé, joue les impétueux pour se débarrasser de ses candidats… jusqu’à ce qu’il tombe sur un cas à part !» – La Loi du Talion ici revisitée. Si la pièce est très absurde, parfois tirée par les cheveux, elle n’en est pas moins un reflet de la société d’époque et d’aujourd’hui.
Le Juré de Georges Feydeau. «Une bijoutière déjantée et immorale a été désignée pour être jurée aux Assises… Va-t-elle utiliser son nouveau pouvoir pour rendre justice ou ruiner des vies ?» – Une représentation qui laisse planer une ambiguïté sur l’Impartialité (ou la partialité ?) de la Justice.
Le Gendarme est Sans Pitié de Georges Courteline. «Le gendarme d’une petite ville fait régner la loi, il empoisonne la vie d’un procureur et salit la réputation d’une riche baronne… Le bon sens va-t-il l’emporter face à ce gendarme sans pitié ?» – L’absurdité de la loi que l’on applique directement sans réfléchir.
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