Le géant minier anglo-australien BHP a confirmé jeudi avoir formulé une offre « non contraignante » de rachat intégral de son rival britannique Anglo American pour 38,8 milliards de dollars, une des plus importantes transactions potentielles dans ce secteur depuis des années.
Dans un communiqué à la Bourse de Londres, où les cours d’Anglo American ont bondi de plus de 12% à l’ouverture, le groupe australien a fait valoir que ce rachat « rassemblerait les forces de BHP et de Anglo American dans une structure optimale ».
BHP n’a pas caché convoiter « les actifs de cuivre de classe mondiale » de son rival, à un moment où il cherche à diversifier ses activités dans un contexte, notamment, de baisse d’attractivé du charbon.
Anglo American avait annoncé plus tôt dans la journée faire l’objet d’une proposition de rachat « non sollicitée » de la part de BHP.
Le groupe britannique avait souligné qu' »il n’y a aucune certitude qu’une offre sera faite, ni quant aux conditions dans lesquelles une telle offre pourrait être faite ».
La société BHP, dont le siège est en Australie, a une valorisation boursière d’environ 148 milliards de dollars, tandis qu’Anglo American, établi à Londres, affichait avant la proposition une valorisation boursière d’environ 36 milliards de dollars.
La proposition de BHP impliquerait une cession par Anglo American de ses activités de production de platine et de minerai de fer en Afrique du Sud.
Le géant anglo-australien, l’une des plus grandes entreprises minières au monde, a récemment connu une chute de son bénéfice suite à la baisse des cours mondiaux du nickel et à des compensations versées à la suite d’une catastrophe minière survenue en 2015 au Brésil.
Anglo American a annoncé en début d’année son intention de supprimer des milliers d’emplois dans son activité platine en Afrique du Sud.
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