Paris (AFP) – Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve recevra mercredi à 17H00 les syndicats qui réclamaient une réunion « en urgence » pour faire part du ras-le-bol des policiers, appelés à une « marche silencieuse » le 26 octobre, a annoncé le ministère.
Deux syndicats de gardiens de la paix, Alliance et l’Unsa-Police, auxquels s’est joint Synergie (second syndicat d’officiers), ont demandé mercredi matin une réunion « en urgence » avec les ministres de l’Intérieur et de la Justice, a dit à l’AFP le secrétaire général d’Alliance, Jean-Claude Delage.
« Les policiers veulent une réponse pénale aux agressions et à la violence dont ils sont victimes », a plaidé M. Delage.
Le ministère de l’Intérieur a immédiatement annoncé que Bernard Cazeneuve les recevrait à 17H00 place Beauvau.On ne savait pas dans l’immédiat si le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas participerait à cette réunion.
Un autre syndicat, Unité-Police SGP-FO, a pour sa part appelé mercredi à une manifestation silencieuse, « une marche de la colère policière et citoyenne », le mercredi 26 octobre à laquelle il invite les autres syndicats et la population à se joindre.
« Ce sera à Paris et en province et sans banderoles ni prises de parole », a déclaré à l’AFP Nicolas Comte, le porte-parole du deuxième syndicat de gardiens de la paix. »Nous y appelons la population pour soutenir leur police ».
La manifestation surprise de centaines de policiers, en pleine nuit lundi à Paris, a poussé mardi les autorités à adresser un ferme rappel à l’ordre à ces agents, même si elles ont dit comprendre leur « exaspération ».
Des manifestations ont eu lieu à nouveau dans la nuit de mardi à mercredi, les policiers revenant notamment devant l’hôpital Saint-Louis à Paris où est hospitalisé un de leurs collègues.
Le patron de la police nationale Jean-Marc Falcone, qui a rencontré mardi soir des policiers de l’Essonne à Evry, a dit comprendre leur exaspération, est reparti sous les huées de quelque 400 fonctionnaires rassemblés pour soutenir leurs collègues menacés de sanctions.
Un adjoint de sécurité de 28 ans a été très grièvement brûlé aux mains et au visage après l’attaque au cocktail Molotov de son véhicule à Viry-Châtillon dans l’Essonne.
Source: AFP
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