Michel Richard célèbre le retour de la Fête de la Musique à l’Alliance Française de Melbourne

Cet article est publié en exclusivité par Le Courrier Australien et l’Alliance Française de Melbourne.

L’événement étendard de la culture française lancé par Jack Lang en 1982 (d’après une inspiration du musicien Joel Cohen) revient à Melbourne dans un format plus intimiste que par le passé. Michel Richard, directeur de l’Alliance Française, nous raconte les dessous de ce come-back et nous dévoile les ajustements qui y ont été apportés, météo hivernale oblige.

Flashback. Il y a plus de 25 ans maintenant, le ministre de la culture lançait en France la première édition de ce rendez-vous fédérateur. « Il s’agissait de mettre la musique à la portée de tous en mêlant professionnels et amateurs dans des endroits aussi variés que les rues, les parcs ou les métros », explique Michel Richard qui insiste sur « la gratuité » de ces prestations de quartier. On pouvait ainsi se promener au fil des morceaux, se frottant à tous types de genre, le tout « sous un beau soleil de juin »… sauf surprise, Michel Richard se rappelant avoir terminé certaines fêtes sous des trombes d’eau. Le succès est rapidement au rendez-vous, une popularité qui complique les choses. Les collectivités locales s’en mêlent, des questions liées à la sécurité s’y ajoutent. « Néanmoins, la Fête de la Musique a essaimé avec des événements partout dans le monde… peut-être une centaine. Et même une initiative récente en Australie appelée ‘Make Music’ – jeu de mots que vous comprendrez aisément. »

Faire écho à ce grand rendez-vous fédérateur

Depuis longtemps, les Alliances Françaises ont bien sûr eu à cœur de faire écho à ce grand rendez-vous. Melbourne n’a pas dérogé à cette règle. « Etant arrivé assez récemment, j’ai peu à raconter sur les événements passés, précise Michel Richard, mais je sais que nous avons testé des formules diverses, dans nos murs mais aussi dans différentes salles extérieures de St Kilda dont nous maîtrisions peu la fréquentation. » Après une année de pause, la fête est donc de retour. « A Eildon Mansion (site de l’Alliance Française à St Kilda ndlr.), nous avons la chance d’avoir beaucoup de place : dans nos galeries, sur notre terrasse, dans notre sous-sol. Nous avons même une loggia ! » Le 21 juin, la fête aura donc lieu là et pas ailleurs, de 5 pm à 10 pm.

Esprit français, jam session et vin chaud

Au total dix groupes seront présents pour une offre éclectique qui couvre une grande variété de couleurs musicales. Jazz manouche, chanson française, chants d’Afrique de l’ouest, hip-hop… « L’idée, explique Michel Richard, est qu’il soit impossible de vous ennuyer tout au long des cinq heures que durera la fête. Si vous êtes musiciens, vous pourrez même participer à la jam session qui clôturera la soirée. » Une belle invitation lancée à tous les amateurs.

Pour le reste, pas question de vous laisser le ventre vide. Sur place, deux associations se sont mobilisées. French Assist proposera de la soupe à l’oignon (d’après une recette spéciale du chef français Philippe Mouchel) et Melbourne Accueil servira du vin chaud. « J’ajoute que nous profiterons de la présence de Crêpes for Change et de Frencheese, et que nous aurons également un bar ouvert. » Ambiance cosy donc, pour un événement qui, en Australie, se déroulera à l’entrée de l’hiver. « Nous évoquons régulièrement la possibilité de changer la date, raconte Michel Richard, mais décembre est occupé par Noël et nous proposons déjà un beau concert en janvier, en partenariat avec So Frenchy So chic. Et puis l’hiver est très loin d’être une calamité à Melbourne. De toutes façons, ne dit-on pas que la musique réchauffe les cœurs ? »

Valentine Sabouraud

Au programme : La Nuit Blanche, Floyd Thursby, Joyce Prescher, Entropy Quartet, Chicken Wishbone, Rob DeMasi Music, Kathleen Halloran, The New Impromptu Quartet, Joloff Vibes, Huw Gregory & Marlene Samson Duo

Fête de la musique : le 21 juin 2018 à l’Alliance Française de Melbourne 51 Grey Street, St Kilda VIC 3182 – De 5 pm à 10 pm. Programme ici. Entrée gratuite, mais présence à confirmer là.

>>> Article à lire en anglais ici.

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