Neville Williams, un garçon de six ans atteint d’autisme et du syndrome de Down, a été attaché à une chaise haute de façon répétée pendant une période de huit mois dans l’école primaire publique de Tingha, en Nouvelle-Galles du Sud.
Karla Bedford, tante et tutrice de l’enfant, a pris connaissance de cette information à travers des images publiées sur les réseaux sociaux.
Pendant plus d’un an, Mme Bedford a contribué à la formation de deux employés en charge du soutien scolaire de Neville. De plus, l’enfant disposait d’un financement pour aller à l’école à temps plein. Elle explique :
“Malgré tout, il n’a pas pu s’y rendre que deux jours et demi par semaine. Neville Williams n’a pas été autorisé à participer aux excursions, et a été attaché à une chaise haute pour bébé un grand nombre de fois.”
Elle qualifie ces agissements de “maltraitance infantile”.
“Il pleurait, il était bouleversé, il refusait d’aller à l’école à pied et, au départ, nous ne savions pas pourquoi”, a-t-elle déclaré.
Mme Bedford a déposé deux plaintes : l’une auprès de l’école, et l’autre pour discrimination fondée sur le handicap auprès de l’AHRC contre le département de l’éducation de la Nouvelle-Galles du Sud.
Après l’incident, aurait été poussé Neville à quitter l’établissement. Cependant, sa tutrice explique :
“Je ne voulais pas qu’il quitte l’école : il s’agit d’une petite communauté autochtone, dont mon fils fait partie. Je voulais qu’il en reste membre.”
La plainte de Mme Bedford a donné lieu à un examen des normes professionnelles et éthiques par le département de l’éducation, qui a reconnu que la chaise haute avait été utilisée, mais a estimé que son traitement ne constituait pas une faute professionnelle.
La lettre que l’un des enquêteurs a envoyé à Mme Bedford indique que des “mesures correctives” ont été prises. Il lui demande également de “ne pas en discuter avec qui que ce soit, à l’exception de la direction de l’éducation, de [son] service de soutien ou juridique ou de [lui]-même.”
“Il est préoccupant de constater que le fait d’attacher un enfant dans une chaise haute pendant huit mois, sans lui permettre de jouer ni d’interagir avec ses pairs, ne constitue pas une faute professionnelle”, a répondu Mme Bedford à l’enquêteur en février.
Une plainte a par la suite été adressée à la Commission Australienne des droits de l’homme.
Dans un communiqué, le porte-parole du Ministère de l’Education de la Nouvelle-Galle du Sud a déclaré :
“Les soins et la protection des enfants sont notre principale préoccupation, et tous les employés ont le devoir de veiller à la sécurité et au bien-être des élèves à tout moment.”
La Commission Royale sur le handicap s’est inquiétée de l’utilisation de ce type de pratiques dans les établissements scolaires, qu’elle considère comme l’un des “principaux facteurs de violence, d’abus, de négligence et d’exploitation des élèves handicapés.”
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