L’expansion du Super Rugby est inexorable, a estimé jeudi le directeur général de la Fédération néo-zélandaise Steve Tew, en dépit des critiques récentes sur l’organisation de ce championnat qui rassemble 18 franchises australiennes, sud-africaines, néo-zélandaises, japonaise et argentine.
Le passage de 15 à 18 équipes a eu lieu en 2016 avec l’arrivée de clubs du Japon et de l’Argentine. « Si nous voulons un rugby professionnel. Nous ne pouvons pas juste jouer entre nous », a expliqué Steve Tew sur Radio Sport, une chaîne néo-zélandaise.
« Quand nous négocierons les prochains droits TV nous devrons être sûrs d’être présents en Amérique latine, en Asie, et si possible sur d’autres marchés, sinon nous ferons faillite », considère-t-il.
Le Super Rugby, issu d’une compétition disputée entre six équipes du Pacifique, s’est mué en compétition professionnelle depuis 1996 avec 12 clubs. En 2006, il passe à quatorze équipes puis à quinze en 2011 et 18 cette année.
Cette évolution a suscité de nombreuses critiques, notamment de l’Australien Eddie Jones, actuel sélectionneur du XV d’Angleterre.
« Je regarde la plupart des matches de Super Rugby, mais pendant certains matches, je m’endors », a-t-il déclaré récemment. « Je ne pense pas que le niveau soit très élevé cette année. Avec 18 équipes en course, il a baissé ».
Phil Gifford, un éditorialiste reconnu en Nouvelle Zélande, estime également que le Super Rugby est « dilué et compliqué ». « Les équipes de Nouvelle Zélande se font la guerre, tandis que les deux grosses équipes sud-africaines dominent leurs conférences et peuvent tranquillement surclasser des équipes médiocres ».
Cette année les nouvelles équipes, les Sunwolves du Japon, les Jaguares argentins et les Southern Kings sud-africains ont été placées dans les deux conférences africaines et n’ont remporté que quatre de leurs 27 matches.
Steve Tew a reconnu que l’organisation de la compétition était complexe et pas parfaite, mais était une base pour l’avenir.
« Nous avons mis en place cette structure pour qu’elle rende possible l’expansion du Super Rugby, sans que les déplacements et la charge de travail soient trop importants », s’est-il toutefois justifié.
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