Le Bureau of Crime Statistics and Research a délivré son bilan pour le premier trimestre de l’année en Nouvelle-Galles du Sud. Un bilan alarmant, qui révèle que les violences domestiques et sexuelles sont en hausse, et ce, avant même le confinement.
Le BOCSAR a constaté que les signalements de violences domestiques, pour les femmes comme pour les hommes, à tout âge, étaient en hausse dans la plupart des villes de Nouvelle-Galles du Sud.
A Sydney en particulier, les mains courantes et plaintes se multiplient. Dans l’Ouest de la ville, dans les quartiers de Baulkham Hills et Hawkesburry, les signalements pour violences domestiques sont en hausse de 38%. Dans le Sud de Sydney, à Sutherland, les violences auraient augmenté de 31% entre mars 2018 et mars 2020.
Les quartiers plus proches du centre ville ne sont pas en reste. Dans « l’inner-west », qui comprend notamment Newtown, Marrickville, et Balmain, les signalements ont augmenté de 15%. Dans l’est de Sydney, quartiers aisés, les violences ont bondi de 12%.
Loin de la ville, les violences domestiques sont également en augmentation. Dans la région de la Riverina, à huit heures de route de Sydney, les signalements ont connu une hausse de 16%.
L’étude s’est arrêtée au début du mois de mars, juste avant le confinement en Australie. Les chiffres pour les mois de mars, avril et mai seront donnés dans les prochains mois.
Pour la directrice du BOCSAR Jackie Fitzgerald, ces chiffres sont alarmants. « Les quartiers de Baulkham Hills et de Sutherland ne connaissent habituellement que très peu de violence, et peu de signalements pour violences domestiques y sont faits. »a-t-elle déclaré. « Cette augmentation est inquiétante. »
Jackie Fitzgerald rappelle tout de même que la hausse pourrait en partie s’expliquer par l’augmentation des signalements. Les chiffres augmentent quand la police est à l’écoute, et quand les victimes se sentent prêtes à s’exprimer.
« Nous avons aussi plus de signalements car la police fait davantage d’efforts pour intervenir.« a-t-elle expliqué.
C’est ce que constate également Hayley Foster, directrice de l’organisation Women’s Safety NSW. « Les victimes de violence se rendent au commissariat quand elles se sentent plus en confiance, ce qui semble être le cas depuis quelques mois. »
Il reste primordial de consulter les services d’aide aux victimes, qui assistent des personnes en difficulté qui refusent pour autant de porter plainte, rappelle Harley Foster.
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