Il semble loin le temps où, en 2016, les investisseurs chinois pariaient sur l’Australie en injectant plus de 16 milliards dans l’économie du pays. Depuis, les relations sino-australiennes se sont considérablement tendues : avec 4 milliards en 2018, les investissements chinois se sont réduits à peau de chagrin.
Selon une étude de l’Université Nationale Australienne, les investissements chinois en Australie ont «globalement reflété» l’activité chinoise dans le monde entier, avec notamment des investissements en recul. Mais il est frappant de constater que les investissements en Australie ont été divisés par deux par rapport à 2017 alors que les investissements chinois dans le monde n’ont baissé que de 10%.
Peter Drysdale, co-auteur de l’étude, affirme que les relations diplomatiques glaciales entre les deux pays expliquent cette dégradation économique : «Cela montre qu’il y a un problème parce que les relations en termes d’investissements sont affectées par la relation politique.» avant de pousuivre : «C’est le signal qu’il nous faut faire plus pour remettre la relation sur les rails. Beaucoup de travail doit être fait pour améliorer la relation.»
La Chine est le premier partenaire commercial de l’Australie et représente un énorme débouché pour sa filière charbon. Mais depuis une dizaine d’années, le gouvernement, et les milieux économiques en particulier, exploitent un sentiment anti-chinois au sein de la société australienne.
Le gouvernement a, ces dernières années, fortement restreint la participation chinoise dans de grands projets d’infrastructures de transport que compte le pays. En guise de représailles, les autorités chinoises ralentissent sciemment le processus d’autorisation d’entrée des cargaisons australiennes de charbon.
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