La commissaire australienne à la cyber-sécurité a écrit à Elon Musk pour lui faire part de ses inquiétudes quant à la réduction du personnel de Twitter, qui pourrait empêcher le géant des réseaux sociaux de se conformer aux lois locales interdisant les contenus extrémistes et violents.
La commissaire Julie Inman Grant s’est dite « profondément préoccupée par la portée et l’ampleur des récentes réductions de personnel de Twitter dans le monde entier » et par leur « l’impact potentiel (…) sur la capacité de Twitter à répondre et à se conformer aux exigences réglementaires » de l’Australie.
Depuis que M. Musk a racheté la plateforme au début du mois, il a licencié environ 50% du personnel dans le but de réduire les coûts.
Mme Inman Grant, elle-même ancienne employée de Twitter, pour qui elle a travaillé sur la stratégie et la sécurité, a demandé une « garantie explicite » que Twitter se conformera à la loi australienne.
Dans sa lettre, elle rejette les arguments de Twitter selon lesquels le personnel chargé de la modération du contenu n’a été réduit que de 15%.
« Des coupes franches dans les équipes chargées des politiques publiques, du droit, des communications, des droits de l’homme, de l’IA éthique et de la transparence me préoccupent puisque Twitter supprime à la fois l’expertise et les garde-fous nécessaires pour faire face à la menace croissante de la haine, du harcèlement, de la désinformation et d’autres formes d’abus graves sur la plateforme », a-t-elle alerté.
Les autorités australiennes ont déclaré que Twitter n’avait pas encore répondu à la lettre.
Ses préoccupations font écho aux commentaires des régulateurs et des législateurs d’Europe et d’Amérique du Nord, qui ont averti que le projet d’Elon Musk de réduire la modération de contenus pourrait transformer la plateforme en un cloaque de désinformation.
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