James Paterson, sénateur issu du parti libéral, a trouvé la solution pour combler le déficit budgétaire australien : vendre Blue Poles, le tableau emblématique de l’artiste américain Jackson Pollock, et mettre fin aux financements publics de l’art et du sport.
Le jeune sénateur du Victoria a soulevé un tollé vendredi en proposant de vendre purement et simplement l’œuvre la plus précieuse de la galerie nationale d’Australie, Blue Poles. Selon M. Paterson, la vente de ce tableau est nécessaire à la correction du déficit budgétaire de l’Australie, bien que cette œuvre (de 350 millions de dollars) ne représente que 0,07 % de la dette nationale du pays qui s’élève à 470 milliards de dollars.
Le sénateur James Paterson a également remis en question le financement public du sport. « Je ne comprends pas pourquoi l’Australie est aussi généreuse envers le sport professionnel. Étant donné que de nombreux fonds privés subventionnent le sport professionnel, je ne crois pas que nous devrions le financer au moyen de nos contributions ».
Par ailleurs, M. Paterson souhaite la privatisation complète d’Australia Post et se refuse de gaspiller 200 millions de dollars dans un référendum consultatif pour le mariage homosexuel. « Organisons ce référendum lors des prochaines élections pour économiser de l’argent » a-t-il déclaré.
Heureusement, de nombreux membres du parti libéral ne partagent pas l’opinion de James Paterson. Mathias Cormann, ministre des finances, a qualifié Blue Poles de « trésor national » et a indiqué qu’il ne pourrait jamais être vendu. Trent Zimmerman, député libéral, soutient que l’œuvre de Pollock est, elle-même, une source de revenus et conteste le principe de liquidation des biens culturels.
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