Les végétariens et les végétaliens représentent quelques pourcents de la population française. En 2016, une enquête a montré que 3% des Français étaient végétariens.
D’après les analystes, le développement du mouvement végane est surtout dû aux jeunes femmes. Mais tout un éventail de raisons peuvent l’expliquer.
Parmi les personnes qui souhaiteraient réduire leur consommation de viande, 49% disent être motivées par des raisons de santé — d’après une étude réalisée sur 1000 adultes en Grande-Bretagne. Le contrôle de son poids, le bien-être animal et des préoccupations environnementales sont aussi des motivations importantes.
La culture française ne voue pas seulement un culte à la nourriture, mais à l’idée même du repas. A part le petit plaisir du goûter pour les enfants, le grignotage est considéré comme mauvais pour la santé. La norme est de manger trois repas par jour, et le déjeuner comme le dîner doivent comporter des aliments de tous les groupes. C’est ainsi depuis des générations en France.
De ce fait, tout régime alimentaire s’écartant de la norme française suscite généralement incompréhension, défiance et même colère. Alors qu’elle tolère généralement les pratiques religieuses, la société française accepte mal certains choix diététiques pourtant assez connus tels que le véganisme. Dans un restaurant traditionnel en France, il est toujours peu probable de trouver un plat principal végétarien.
Les éleveurs et les bouchers demandent une protection
Suite à une baisse des ventes de viande, des groupements d’éleveurs ont fait appel au gouvernement du président Emmanuel Macron ces dernières semaines, pour empêcher des mesures qu’ils considèrent comme « anti-viande ».
Les professionnels de l’agroalimentaire souhaitent que les termes « steak », « filet », bacon » et « saucisse » soient interdits pour des produits ne contenant pas de viande.
Une proposition de loi visant à imposer un repas végétarien une fois par semaine dans les écoles a été rejetée par le Parlement.
Un activiste végane a reçu une peine de prison avec sursis au mois de mars après avoir posté sur Facebook un message disant que le meurtre d’un boucher par un islamiste militant n’était que « justice ».
Les bouchers français viennent d’écrire au gouvernement pour demander une protection contre les véganes militants, accusant ces derniers d’essayer de tuer la culture traditionnellement carnivore du pays. « Nous comptons sur vos services et le soutien de tout le gouvernement pour que les violences physique, verbale et morale cessent aussi vite que possible, » D’après la confédération française de la boucherie, des commerces ont vu leurs vitrines brisées ou taguées de slogans anti-viande. Ces derniers mois, quinze boucheries ont été aspergées de faux sang.
Le président de la confédération, Jean-François Guihard, affirme dans sa lettre que de telles attaques constituent une forme de terrorisme. « Ces individus essaient de semer la terreur, dans le but de faire disparaître tout un pan de la culture française », écrit-il. Les véganes veulent « imposer à l’immense majorité leur style de vie pour ne pas dire leur idéologie ».
Les bouchers de France se plaignent de la surmédiatisation du mode de vie végane, qui serait, selon eux, en partie responsable du problème.
Glossaire :
asperger (v.) : to spray
bien-être (n.m.) : welfare
boucher (n.m.) : butcher
défiance (n.f.) : mistrust
déjeuner (n.m.) : lunch
éleveur (n.m.) : stockbreeder
goûter (n.m.) : after-school snack
grignotage (n.m.) : snacking
pan (n.m.) : section
peine de prison avec sursis (exp.n.f.) : suspended jail sentence
plat principal (n.m. + adj.) : main course
régime (n.m.) : diet
repas (n.m.) : meal
sang (n.m.) : blood
semer la terreur (exp.v.) : to sow terror
surmédiatisation (n.f.) : media hype
végétalien (n.m. ou adj.) : vegan
vitrine (n.f.) : shop window
vouer un culte à (exp.v.) : to worship
IN ENGLISH PLEASE
The rise of veganism, a contentious issue in France
Vegetarians and vegans make up just a few percent of the French population. A 2016 survey estimated that 3% of French people were vegetarians.
According to analysts, young women are driving the growth of the vegan movement. But, a range of reasons lie behind veganism’s rise.
A total of 49% of those interested in cutting down on their meat consumption said they would do so for health reasons, according to a survey of more than 1,000 adults in Great Britain.Weight management, animal welfare and environmental concerns were also big motivators.
French culture doesn’t just celebrate food, it celebrates the idea of a meal. With the exception of an after-school indulgence for children, snacking is considered unhealthy. Three meals a day is the rule, and lunch and dinner ideally feature something from each food group. This is how it’s been in France for generations.
Therefore any diet that veers from the French norm is usually viewed with miscomprehension, mistrust, and even anger. While allowances are usually made for religious practices, even relatively well-known dietary choices like vegetarianism are viewed with a lack of acceptanceby French society in general. In a traditional restaurant in France, you’re still unlikely to find a vegetarian-friendly main course.
Stockbreeders and butchers seek protection
As a result of a reduction in meat sales, farmers’ groups have appealed to President Emmanuel Macron’s government in recent weeks to prevent measures that they perceive as anti-meat. Food makers want to stop the use of the terms “steak”, “fillet”, “bacon” and “sausage” for non-meat products. A proposal to require schools to introduce a weekly vegetarian meal was rejected in parliament.
A vegan activist in France received a suspended prison sentence in March for posting a Facebook message saying the killing of a butcher by an Islamist militant was “justice”.
French butchers have just written to the government asking for protection against militant vegans, accusing them of trying to shut down the country’s traditional meat-eating culture. “We count on your services and on the support of the entire government so that the physical, verbal and moral violence stops as soon as possible,” union chief Jean-François Guihard wrote.
Shops have been stoned or defaced with anti-meat graffiti, the French Federation of Butchers says. Over the last few months, 15 shops were splashed with fake blood.
Federation chief Jean-François Guihard said in the letter that such attacks were a form of terrorism. “It’s terror that these people are seeking to sow, in their aim of making a whole section of French culture disappear,” he wrote. Vegans wanted to “impose on the immense majority of people their lifestyle, or even their ideology”.
French butchers have complained that increased media attention to the vegan way of life is partly to blame for the problem.
Sources : bbc.com, the-broad-side.com,
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