Le président chinois Xi Jinping a appelé samedi, au dernier jour du sommet du forum Asie-Pacifique à Lima, les économies de la région à « s’unir et coopérer » face à la montée du « protectionnisme ».
Dans un discours, cité par la télévision chinoise d’Etat CCTV, au cours d’une session à huis clos des dirigeants de l’Apec (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique), Xi Jinping a évoqué « les défis tels que la géopolitique, l’unilatéralisme et le protectionnisme montant ».
« Nous devons nous unir et coopérer », a-t-il ajouté à propos des 21 pays membres de l’Apec, peu avant la clôture du sommet et quelques heures avant une réunion en tête-à-tête prévue avec le président américain Joe Biden.
Xi Jinping, dans un discours diffusé la veille par l’agence de presse Chine nouvelle, avait déjà mis en garde « contre la montée de l’unilatéralisme et du protectionnisme », avertissant que le monde est « entré dans une nouvelle période de turbulences et de transformation ».
Ces propos, comme la rencontre bilatérale prévue avec Joe Biden, interviennent dans un contexte d’incertitudes, relevé par plusieurs participants au sommet de l’Apec, dans la perspective du retour prochain de Donald Trump à la présidence américaine.
Le président élu républicain, qui, sous son précédent mandat (2017-2021), s’était engagé dans une confrontation commerciale directe avec la Chine, a menacé, au cours de la campagne électorale, de droits de douane de 60% sur les produits chinois arrivant aux États-Unis. Il s’est aussi entouré de conseillers dont la présence laisse entrevoir une présidence offensive face à la Chine.
M. Xi, dans son discours cité vendredi par Chine nouvelle, a estimé que toute tentative de réduire l’interdépendance économique mondiale serait « un rétropédalage ». Et il s’est engagé à poursuivre des politiques de libéralisation économique qui « ouvriraient encore plus la porte (de la Chine) au monde ».
L’Apec rassemble 21 pays réalisant 60% du PIB mondial. Créée en 1989, elle vise à promouvoir croissance économique, coopération et investissements dans la région Pacifique. Outre la Chine et les Etats-Unis, on compte notamment parmi ses membres le Japon, la Corée du Sud, l’Indonésie, le Chili, le Canada, l’Australie, le Mexique et la Russie.
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