Le procès d’un ancien policier ayant abattu en service une Australienne qui avait appelé les secours le 15 juillet 2017, a débuté lundi à Minneapolis, dans le nord des Etats-Unis. Un fait divers qui à l’époque avait déclenché une vive controverse.
Professeur de yoga australienne de 40 ans Justine Dammond avait rejoint son fiancé à Minneapolis depuis 2015. Le soir du 15 juillet 2017, elle croit entendre un possible viol dans une allée derrière sa maison. Elle appelle alors le service d’urgence américain 911.
Mohamed Noor et un collègue se rendent 10 minutes plus tard dans l’allée, phare éteint. La natif de Sydney décide alors de voir ce que fait la voiture de patrouille et s’approche du véhicule. Au niveau de la vitre passagère, l’agent Noor décharge alors son arme sur Justine Dammond. La quadragénaire, reçoit alors une balle à l’abdomen et décède sur place.
Depuis l’incident, Mohamed Noor a été renvoyé de la police. Il est visé par trois chefs d’accusation dont meurtre au second degré (25 ans de prison maximum), auxquels il a plaidé non coupable début mars.
Selon les procureurs, il a agi de manière déraisonnable en tirant sur quelqu’un qu’il ne voyait pas clairement.
Ses avocats entendent plaider la légitime défense, arguant que leur client « a agi comme il avait été formé à le faire et conformément au règlement de la police » de Minneapolis
Autre son de cloche pour Katherine Hamburg, porte parole de l’association « Justice for Justine » devant le tribunal : « Le combat pour la justice doit continuer jusqu’à ce que les institutions et la culture qui protègent les policiers de toute prise de responsabilité soient démantelées » avant de poursuivre : « Des problèmes systémiques s’étendent bien au-delà de cette fusillade, de ce policier, de ce procès »
Cette affaire s’ajoute à la longue liste des débordements policiers aux États-Unis. Elle questionne l’utilisation excessive des armes à feu dans les dispositifs de sécurité sur le terrain.
Source: AFP
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