Après le décès soudain de sa femme, un sexagénaire australien a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure : faire le tour du monde en sac à dos.
À 64 ans, Chris Herrmann est un peu plus âgé que la moyenne des backpackers. Mais ce détail n’a pas empêché l’homme de se lancer dans ce qu’il appelle « une année de césure pour sénior » : en 12 mois, ce grand-père australien a visité 23 pays.
Cette idée de voyage autour du monde a été déclenchée par le décès brutal de sa femme en 2016. Atteinte d’un cancer durant une partie de sa vie, son état s’est soudainement détérioré et elle est décédée une semaine plus tard. Pour Chris Herrmann, c’est un déclic : » j’ai été frappé de voir à quel point votre vie peut être arrachée en un instant, » raconte-t-il.
De retour à une vie d’homme solitaire sans enfant à charge, le grand-père prend une décision radicale : il vend son appartement et sa voiture et s’achète un billet pour un voyage autour du monde.
Entre auberges de jeunesse et selfies
Au départ ses enfants, aujourd’hui adultes, émettent des réserves sur la capacité de leur père à réaliser ce périple. M. Herrmann admet que des doutes lui ont aussi traversé l’esprit, une petite voix lui rappelant des centaines de raisons pour ne pas partir. « Je me disais : tu es trop vieux. Et si tu tombes malade ? Mais mon instinct a pris le dessus et m’a dit : tais-toi, vas-y et fonce. »
Le sexagénaire atterrit au sud de l’Europe, en Espagne, sans parler un seul mot d’espagnol, sans hébergement et aucun plan en tête. Ce n’est pas un problème puisque l’Australien enchaîne, visitant une bonne partie de l’Europe, puis l’Afrique du nord, l’Amérique centrale et enfin l’Asie du sud-est. Lors de ses voyages, le grand-père a notamment exploré les volcans du Nicaragua, bu des bières sur la plage au Costa Rica, il est parti faire du sandboarding au Pérou, et a randonné dans la forêt tropicale en Colombie.
Déterminé à s’immerger dans la vie de backpackers, le sexagénaire a séjourné dans des auberges de jeunesse, côtoyant des voyageurs beaucoup plus jeunes que lui.
« Les chambres étaient remplies de backpackers, encore plus jeunes que mes propres enfants, » raconte-t-il. Il explique que ces compagnons de chambre étaient souvent surpris et circonspects en voyant ce vieil homme partager leur dortoir. « Mais une fois le contact établi, et mon histoire racontée, tous me disaient : tu es une légende. »
Le voyage, ouvert à toute génération
De retour à Perth, le grand-père australien souhaite encourager les personnes âgées à l’imiter, et partir pour une année de césure pour senior. Il estime qu’il n’y a aucune raison pour que les jeunes aient l’exclusivité de ce plaisir du voyage.
« Cette génération de backpackers que j’ai rencontrée est inspirante, aventureuse et confiante », confie-t-il. « Nous n’avions pas les mêmes opportunités à mon époque, mais aujourd’hui tout le monde peut voyager. Alors j’ai envie de dire à tous ces retraités : n’hésitez pas, foncez ! »
Les aventures de Chris Herrmann sont à retrouver dans son livre « My Senior Gap Year ».
Source : www.dailymail.co.uk, mobile.abc.net.au
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