Alors que le centenaire de la bataille de la Somme touche bientôt à sa fin (1916-2016) le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, est venu célébrer, le temps d’un week-end, les fameux soldats de l’ANZAC (Australian and New-Zealand Army Corps) sur les sols néo-zélandais et australiens.
De passage dans la ville de Sydney, le Secrétaire d’Etat a ainsi participé à la cérémonie de remise des légions d’honneur en décorant trois vétérans australiens de la Seconde Guerre mondiale, qui avaient combattu dans les rangs de l’armée britannique.
Il a également visité quelques musées de la ville et, notamment, le musée national maritime, qui organiserait actuellement un projet de coopération avec le musée de la marine afin de lancer une exposition sur les sous-marins australiens (l’Australie a choisi la compagnie française DCNS pour la fabrication de ses prochains navires militaires).
Enfin, également en visite à Canberra, le ministre en a profité pour participer à quelques entretiens politiques avec ses homologues du gouvernement australien et à différentes séquences mémorielles.
Un passé historique commun entre la France et l’Australie
Les soldats de l’ANZAC, désormais connus outre atlantique, désignent les quelques corps expéditionnaires australiens et néo-zélandais venus en aide, à la France et ses alliés, durant la Première Guerre mondiale. Ces soldats ont traversé le monde pour « défendre les valeurs et la liberté de la République française » et ont notamment été appelé sur le front de l’Ouest en France et en Belgique, mais aussi au Moyen-Orient.
Durant la Première Guerre mondiale « 400.000 soldats du Pacifique ont quitté l’Australie » et sont arrivés les différents champs de bataille d’Europe. Au total, « 60.000 soldats » ne sont jamais revenus du front. Ainsi, le ministre français Jean-Marc Todeschini confie que » de cet engagement est né une légende : celle des soldats de l’ANZAC ; de cette légende est née une nation » ; « Nous [les Français] nous gardons de cet engagement un souvenir indélébile ; pour eux [les Australiens et les Néo-Zélandais] il s’agit de l’origine de la création de leur nation« .
Aujourd’hui, en Australie, en Nouvelle-Zélande ainsi qu’en France, la journée du 25 avril célèbre l’engagement de ces hommes du Pacifique, tout en commémorant le premier débarquement de ces soldats sur les terres européennes.
Par la suite, les soldats de l’ANZAC ont permis de désigner tout corps expéditionnaire australo-néo-zélandais formé durant les temps de guerre.
Une reconnaissance de la France pour l’engagement australien
De cette histoire commune, la France et l’Australie ont créé de véritables liens d’amitié entre leurs deux nations. Ainsi, le ministre chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire a-t-il pu observer « la force du lien que la mémoire peut tisser entre deux pays » et qu’il s’agit bien là d‘ »un atout dans les relations diplomatiques« .
Une amitié historique, qui s’est d’ailleurs vérifiée en novembre 2014 par le déplacement du Président de la République François Hollande, premier chef d’État français en activité à faire le déplacement en terre australienne. Puis, de nombreux ministres tels que le Premier ministre Manuel Valls ou encore le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian se sont déplacés en Australie.
Enfin, alors que le « tourisme de mémoire » fait force en France, avec l’arrivée de plusieurs Australiens venus se recueillir en l’honneur d’un aïeule, « d’une attache historique et familiale« , Jean-Marc Todeschini explique qu’en tant que « ministre de la mémoire » il est de son devoir « de faire le déplacement inverse » pour « rendre hommage » à ces hommes « venus protéger la liberté de la France et de ses Alliés« .
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