Trois Australiens détenus en Iran ont été inculpés pour « espionnage », a déclaré mardi le porte-parole de l’Autorité judiciaire iranienne Gholamhossein Esmaïli, lors d’une conférence de presse à Téhéran.
M. Esmaïli ne cite pas les noms des trois personnes concernées par ces poursuites, mais il s’agit selon toute vraisemblance des trois Australiens dont Canberra a révélé le 11 septembre l’arrestation en Iran, et la première confirmation de leur détention de source officielle iranienne.
Selon Canberra, deux des Australiens arrêtés sont un couple de voyageurs, Jolie King et Mark Firkin, originaires de Perth (ouest). La troisième a été identifiée comme une universitaire, Kylie Moore-Gilbert, spécialiste du Moyen-Orient et plus particulièrement des pays du Golfe.
« Les informations (concernant les Australiens) sont correctes », a déclaré M. Esmaïli lors d’une conférence de presse.
Le porte-parole a précisé que l’affaire se composait de deux dossiers séparés, chacun donnant lieu à des poursuites « criminelles ».
Les deux premiers sont accusés d’avoir pris « des photos d’installations militaires » et de « zones interdites » à l’aide d’un « drone équipé d’une caméra ». La troisième personne d' »espionnage au profit d’un pays tiers, pas son propre pays, bien sûr, mais un autre pays », a précisé M. Esmaïli.
Les trois Australiens « sont en attente de leur procès » et « c’est le tribunal qui déterminera s’ils sont coupables et doivent être condamnés », selon la même source.
D’après les informations données par leurs famille et le gouvernement australien, Mme King et M. Firkin auraient été arrêtés autour de la mi-juillet ou après, tandis que Mme Moore-Gilbert serait détenue depuis plusieurs mois.
L’Australie a appelé Téhéran à traiter « humainement » les trois détenus.
En avril, lors d’un discours à New York, le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif avait proposé un échange de prisonniers avec les Etats-Unis dans lequel il avait fait allusion au cas de Negar Ghodskani, une Iranienne détenue en Australie depuis 2017 et dont les Etats-Unis demandaient alors l’extradition.
Dans une mise au point, le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi, avait indiqué 48h plus tard que la proposition de M. Zarif portait sur un échange entre « les Iraniens emprisonnés en Amérique ou les personnes détenues dans d’autres pays à la demande des Etats-Unis avec quelques Américains détenus en Iran ».
Mme Ghodskani a depuis lors été extradée vers les Etats-Unis. Selon le ministère de la Justice américain, elle a plaidé coupable « d’association de malfaiteurs en vue d’exporter illicitement de la technologie vers l’Iran » devant un tribunal de Minneapolis (nord des Etats-Unis) le 9 août.
Source : AFP
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