Ce n’est pas nouveau, la Grande barrière de corail est menacée à tel point que l’Unesco a menacé de la placer sur la liste des sites en péril et la retirer du Patrimoine mondial de l’Humanité. Le gouvernement australien devait envoyer un signal fort pour redorer son image et confirmer qu’elle était en effet un sujet de préoccupation malgré des décisions contestées concernant l’exploitation de mines dans cette région de l’Australie.
La Grande barrière de corail est considérée comme le plus grand site corallien du monde avec une étendue de 345.000 km², soit plus de la moitié de la superficie totale de la France! Elle compte quelque 3.000 « systèmes » récifaux et un millier d’îles tropicales. Elle est aujourd’hui menacée par le réchauffement climatique, la prolifération d’une étoile de mer dévoreuse de coraux, la pêche, les rejets massifs de nitrates et pesticides provenant des exploitations agricoles et bien évidemment par le développement minier sur la côte.
Ce samedi, le Premier ministre australien, Tony Abbott, a réagi en présentant un plan pour la préservation de La Grande barrière de corail et assuré que la préservation de la barrière était la priorité de son gouvernement conservateur. Son plan de préservation (intitulé « Plan 2050 de durabilité à long terme ») nécessitera le déblocage de $100 millions et s’étalera sur 35 ans.
« Aujourd’hui, l’Australie annonce à ses partenaires étrangers que la Nation tout entière est entièrement engagée dans la protection de la Grande barrière de corail », a-t-il ainsi déclaré.
Le ministre de l’Environnement, Greg Hunt, a, pour sa part, expliqué que le but de ce plan était d’avoir « une meilleure qualité de l’eau, avec des objectifs ambitieux comme une réduction de 50 % de la présence d’azote d’ici à 2018 et de 80 % d’ici 2025 ». Autres chiffres annoncés, la diminution des déversements de pesticides à raison de 60% d’ici 2018.
Le programme ambitionne aussi que les populations de tortues de mer, de dauphins, et de dugongs doivent soit rester stables ou être en augmentation d’ici à 2020.
Les association environnementales ont apprécié cette annonce mais émettent toutefois certaines réserves. WWF Australie a déclaré que ce plan ne suffirait pas à enrayer la détérioration du site car la survie à long terme de la Grande barrière passe par « une action collective de la communauté internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ». De son côté, Greenpeace regrette que le plan autorise la poursuite de l’extraction de charbon dans le Queensland.
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