Thales a été choisi par l’Australie pour développer un nouveau système de gestion du trafic aérien civil et militaire. Une première mondiale, car il s’agit de répondre aux besoins des deux univers et d’intégrer deux systèmes dans un unique dispositif. À l’issue de plusieurs mois de compétition, Thales a gagné face aux américains Lockheed Martin et Raytheon et à l’espagnol Indra. Le contrat est valorisé à 600 millions de dollars, soit quelque 410 millions d’euros.
«Nous avons été choisis car nous avons su proposer au ministère de la défense australien et à Airservices, la société de gestion du trafic aérien civil, des solutions très sophistiquées permettant de répondre à des besoins complexes tout en démontrant leur robustesse et leur fiabilité. Nous allons apporter les systèmes et les logiciels permettant de traiter un grand nombre d’informations, du matériel informatique ainsi que des systèmes de communication entre les tours de contrôle et les avions », explique Jean-Marc Alias, directeur général des activités ATM de Thales.
Intégration de deux systèmes indépendants
Baptisé OneSky, le nouvel ATM dual sera déployé à partir de 2017-2018 dans quinze centres et tours de contrôle dont 12 militaires et 3 civils qui ont la charge de l’espace aérien australien. L’intégration de systèmes auparavant indépendants «permettra de gérer l’espace aérien australien, qui comporte des zones océaniques larges et très diversifiées, jusqu’au continent africain, de façon flexible et dynamique. Il permettra en effet de reconfigurer l’espace aérien pour optimiser les trajectoires des avions. Les compagnies aériennes en seront les premières bénéficiaires», explique Jean-Marc Alias.
L’Australie recense quelque 4 millions de vols commerciaux et 98 millions de passagers dans son espace aérien.
Thales conforte son leadership mondial dans ce métier. Avec 40 % de l’espace aérien mondial sécurisé par Thales (sur un total de 70 %), il détient 25 % du marché mondial.
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