Mardi matin, on respirait mal dans certaines parties de Sydney. Les fumées dégagées par les brûlages dirigés du week-end dans les forêts alentours, destinés à prévenir les risques d’incendie dans les mois à venir, recouvraient la ville d’un épais manteau blanc. En conséquence, la qualité de l’air était par endroits cinq fois plus mauvaise que celle de Pékin.
Les vents, très faibles, n’étaient pas suffisants pour dissiper les fumées, notamment celles en provenance de Colo Heigths, où d’importantes opérations de brûlage avaient eu lieu pendant le week-end. Certains foyers continuaient à brûler lundi.
Dans la région de Sydney la plus touchée, au nord-ouest, l’index de qualité de l’air mesurant le taux de pollution était de 476 entre 8h et 9h du matin. À titre de comparaison, celui de Pékin à 7h du matin était de 81. On considère qu’il y a danger lorsque cet indice est supérieur à 200. Même si, plus tard dans la matinée, l’indice de qualité de l’air de Pékin avait grimpé à 232, certaines parties de Sydney respiraient un air toujours deux fois plus pollué que celui de la capitale chinoise.
Entre minuit et midi, NSW Ambulance a dû secourir 41 personnes souffrant d’asthme ou de difficultés respiratoires — un nombre près de deux fois plus élevé que pour la même période le mardi précédent. Les particules fines peuvent se loger profondément dans les poumons et aggraver un certain nombre de maladies, telles que la bronchite chronique, l’asthme ou l’emphysème. Les autorités recommandent aux personnes fragiles sur le plan respiratoire de limiter le temps passé à l’extérieur et de ne pas hésiter à consulter en cas d’aggravation de leurs symptômes.
D’une manière générale, elles conseillent à tous d’éviter le sport intensif et et de rester le plus possible dans des bâtiments climatisés. « Même les adultes en bonne santé peuvent être affectés par la présence en quantités importantes de particules fines, qui ont un effet irritant sur les poumons et sur les yeux » rappelle le Dr Scalley, directeur d’Environmental Health. Celui-ci précise en outre que les symptômes peuvent apparaître quelques jours après l’exposition à la pollution.
D’après Ben Shepherd, porte-parole du NSW Rural Fire Service, les brûlages dirigés restent cependant indispensables : c’est la seule solution, affirme-t-il, pour réduire les risques dans « la région du monde la plus exposée aux incendies ».
Dans la journée de mercredi, un flux de sud devrait amener des précipitations : de quoi nettoyer l’air et permettre aux Sydneysiders de mieux respirer à nouveau.
Source : smh.com.au
N’oubliez pas de nous suivre sur Facebook et Instagram, et de vous abonner gratuitement à notre newsletter
Des idées, des commentaires ? Une coquille ou une inexactitude dans l’article ? Contactez-nous à l’adresse [email protected]
Discussion à ce sujet post