A l’occasion du 83e anniversaire de la journée de commémoration de l’appel du général de Gaulle le 18 juin 1940, une cérémonie du souvenir s’est tenue à La Pérouse en présence de Martin Juillard, Consul Général de France en Australie, Marie Gittard, Déléguée Générale Australie de FACS (Fédération nationale des Anciens Combattants résidant hors de France), des associations des anciens combattants du NSW, de l’Ordre National du mérite d’Australie et de représentants de la communauté française à Sydney.

Le 18 juin 1940, depuis Londres, via les ondes de la BBC, le général Charles de Gaulle appelait les Français à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi. Cet appel sera décisif dans la Seconde Guerre Mondiale.
Durant la cérémonie de commémoration, Monsieur Martin Juillard, Consul Général de France en Australie, a tenu un discours poignant sur le rôle de cet appel:
« La première intuition de De Gaulle, on l’a assez relevé, a consisté à dire que la défaite allemande était inéluctable, contre toute évidence, en pleine débâcle des armées françaises, alors qu’un vieux Maréchal glorieux et qui ne comprenait plus rien de son époque allait briser en quelques mots ce qui demeurait de volonté de combattre dans les armées françaises, après Dunkerque. L’analyse stratégique était aussi audacieuse que brillante ; il y fallait autant de sang-froid et de lucidité que de courage intellectuel. Mais cette intuition était fondamentale, parce qu’elle donnait tout son sens au fait de poursuivre le combat.

La seconde intuition, c’est l’entrée en dissidence. C’est la certitude qu’il faut rompre avec les institutions établies et rompues par la défaite pour maintenir la fiction d’une nation combattante et d’un Etat préservé et légitime, qui ne se confonde pas avec la collaboration qui s’approche déjà. Certes, nous savons que peu de gens, dans une France qui n’avait pas encore appris à écouter la BBC, ont réellement entendu l’Appel. Mais son retentissement, dans les jours et les semaines qui ont suivi, a été considérable – suffisant pour ancrer dans les esprits l’idée qu’une autre voie que celle prise par Pétain était possible. Et voici l’Appel donc. Le miracle s’est produit ! «
Le chant des partisans fut chanté par tous les participants, suivi des deux hymnes nationaux, français et australiens.
La cérémonie fut suivie d’une réception au musée La Pérouse.
Une belle journée et occasion de faire vivre le devoir de mémoire !
Discussion à ce sujet post