Ce lundi 8 avril, sous une chaleur de plomb, l’Université de Sydney recevait sur son formidable campus gothique flamboyant le « Sydney Abroad Fair » : un salon de promotion pour les échanges internationaux. Plus de 40 universités étrangères, dont la France, tenaient un stand. L’occasion pour Campus France de promouvoir les universités françaises auprès des étudiants australiens.
Attirer plus d’étudiants australiens en France et rééquilibrer la balance-déficitaire- entre accueil d’étudiants français et australiens : voilà l’intérêt pour Campus France et son réseau d’être présent à ce genre d’événement. « Pour certains établissements prestigieux comme SciencesPo Paris, l’équilibre est maintenu à savoir qu’il y autant d’étudiants australiens arrivant en France que de Français en Australie. Mais le déséquilibre persiste sur des universités publiques partenaires » nous glisse un représentant de Campus France.
Face à la concurrence anglophone qui pénalise durement les universités françaises, l’État a décidé de développer davantage de cursus en anglais. Car le statut international du français est un handicap paradoxal. Comprenant rapidement la nécessité de s’internationaliser, les universités de langues européennes à rayonnement limité ont très rapidement converti la majorité de leurs cursus en anglais. C’est ainsi que les universités Scandinaves ont rapidement acquis un avantage comparatif supérieur. Se targuant d’un rayonnement linguistique plus important, les universités francophones ont tardé à prendre le virage de l’anglais. Cette conversion tardive explique ainsi le manque d’attractivité des universités françaises.
Il s’agit dès lors d’attirer les étudiants australiens en France en leur promettant qu’un niveau minimal de français est nécessaire. C’est le cas de Rebekah Bradshaw, une jeune étudiante australienne en géologie qui s’est laissée convaincre l’année dernière par un semestre en histoire, littérature et traduction à l’Université de Tours.
« Je suis partie à Tours avec un bagage solide en français. Mais ce n’est pas le cas de tous les étudiants qui choisissent de partir en France pour étudier » nous confie-t-elle avant de poursuivre : « Moi, je suis partie avec une copine qui ne maîtrisait pas forcément la langue. Mais après quelques semaines, elle pouvait participer aux cours magistraux donnés en français, elle a fait des progrès étonnants. C’est donc pour cela que je travaille ici avec Campus France pour partager mon expérience et essayer de convaincre les étudiants australiens que la barrière de la langue n’est pas un obstacle »
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