Le conseil municipal de Waverley réfléchit à interdire la pratique du surf sur la partie nord de Bondi Beach, normalement réservée aux planches en mousse (softboard) utilisées notamment par les débutants.
Bondi Beach fait partie des plus grandes attractions touristiques en Australie. Chaque jour, des touristes affluent du monde entier pour photographier cette plage emblématique de Sydney et profiter comme les locaux de cette bande de sable de 900 mètres. Certains voyageurs vont même jusqu’à prendre des cours de surf sur cette plage réputée comme l’un des meilleurs spots pour apprendre.
Bondi Beach attirant tous les jours des dizaines voire des centaines de surfeurs, la régulation du surf y est très claire : actuellement les planches en résine (hardboard) sont confinées à l’extrémité sud de la plage, là où les vagues sont plus fortes et dangereuses, tandis que les planches en mousse, populaires chez les débutants et les enfants, sont autorisées partout – à l’exception des zones de baignade délimitées par des drapeaux.
Cependant ces règles pourraient prochainement changer, puisque le conseil municipal de Waverley étudie la mise en oeuvre d’une interdiction complète du surf sur l’extrémité nord de Bondi Beach. Citant des « préoccupations au niveau de la sécurité », les conseillers municipaux en charge du front de mer souhaitent restreindre l’usage de tout type de planches à la partie sud de la plage, malgré le statut de Bondi Beach de National Surfing Reserve. Ils expliquent que cette nouvelle régulation réduirait le risque de collision entre les nageurs et les surfeurs. Il est cependant ajouté dans le rapport du conseil municipal, que ce changement augmenterait la congestion des surfeurs et le risque de blessure en dehors des zones de baignades surveillées.
Les surfeurs montent au créneau
La communauté des surfeurs a violemment critiqué cette proposition, dénonçant les dangers que ce changement créerait. La concentration de surfeurs sur un petit espace, toute planche et tout niveau confondus, pourrait selon Adam Gibson, habitant de Bondi, provoquer « un véritable chaos ». « Tous les surfeurs réguliers de Bondi savent qu’il ne faut pas surfer à l’intérieur, ou même près de la zone délimitée par les drapeaux. Et pour ceux qui ne connaissent pas ces règles, ce sont aux sauveteurs d’expliquer aux novices ces consignes faciles à respecter. »
Le North Bondi Surf Life Saving Club (SLSC) a également signalé qu’il ne soutiendrait pas cette proposition : « notre rôle est de s’assurer que les nageurs et les surfeurs soient en sécurité, et ce plan va à l’encontre de cet objectif, renforçant au contraire les dangers. »
Une proposition à l’étude pour le moment
Mercredi le maire de Waverley, John Wakefield, a appelé au calme, expliquant que « la situation avait été mal interprétée et exagérée ». « En raison de multiples plaintes de la part d’usagers de Bondi Beach, nous menons une enquête transparente et ouverte à la communauté afin d’arriver à un compromis. » Le maire a terminé sa déclaration en précisant « qu’aucune proposition n’avait été adoptée. »
L’enquête reste ouverte pendant 27 jours et aucune décision ne sera prise avant l’analyse des résultats.
Sources : AFP, www.news.com.au, www.abc.net.au
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