Melbourne a récemment acceuilli les dirigeants de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean). Cet événement a suscité des débats sur la question de savoir si l’Australie s’est alignée trop étroitement sur les États-Unis pour s’opposer à la Chine par l’acquisition du sous-marin nucléaire Aukus.
Au même moment, The Guardian Australia a réalisé un sondage intitulé “Essential” auprès de 1 126 individus. Interrogés sur le rôle que devrait jouer l’Australie dans les affaires mondiales, 38 % ont répondu qu’elle devrait être « une puissance moyenne indépendante ayant une influence dans la région Asie-Pacifique », un point de vue souvent associé à Keating qui, en 1995, a déclaré que l’Australie devait trouver sa sécurité « en » et non « à partir de » l’Asie.
Il y a également deux fois plus d’Australiens qui soutiennent le retrait d’Israël de la bande de Gaza (37 %) comparé aux taux de partisans de son action militaire dans la région (18 %).
À peine une personne sur cinq (20 %) a déclaré que l’Australie devrait être « principalement un allié des États-Unis ». Un quart (25 %) a déclaré qu’elle devrait « faire de son mieux pour ne pas s’engager dans les affaires mondiales » et 17 % n’étaient pas sûrs.
Après que Penny Wong, Ministre des Affaires Etrangères, ait exprimé ses inquiétudes quant aux actions déstabilisantes et dangereuses en mer de Chine méridionale, M. Keating a déclaré que le Premier Ministre malaisien, Anwar Ibrahim, avait « jeté un énorme pavé dans la mare de Mme Wong en disant à l’Australie de ne pas répercuter les problèmes de l’Australie avec la Chine sur l’Asean ».
Dans le sondage, deux tiers (67 %) des Australiens ont déclaré que la relation avec la Chine était « complexe » et devait être « gérée », 20 % ont déclaré qu’il s’agissait d’une « menace à laquelle il fallait faire face » et 13 % l’ont décrite comme une « opportunité positive à saisir ».
La majorité des personnes interrogées se sont déclarées « préoccupées » par des événements réels ou possibles, notamment :
-L’expansion de la Chine en mer de Chine méridionale et à Taïwan (65 %) ;
-L’action militaire d’Israël à Gaza (63 %) ;
-La victoire de Donald Trump aux élections américaines de 2024 (57 %) ;
-La mort du principal rival politique du président russe Vladimir Poutine, Alexei Navalny (56 %).
La plupart des personnes interrogées ont reconnu que l’instabilité mondiale rendait le commerce plus coûteux (68 %) et qu’elle compromettrait les efforts déployés pour résoudre des problèmes tels que le changement climatique (57 %). Moins de la moitié ont déclaré qu’elle avait un impact négatif sur leur propre bien-être (46 %).
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