L’Union européenne, qui n’a pas réussi à s’entendre sur un relèvement de ses objectifs, espère toutefois convaincre ses partenaires internationaux d’intensifier la lutte contre le changement climatique à l’occasion du sommet de l’ONU, selon la Commission européenne.
« Ce que l’on peut faire c’est convaincre par l’exemple, développer pas seulement la rhétorique politique ou environnementale mais aussi (la rhétorique) économique. Etre vert, cela paie, devenir propre rapporte des dividendes, choisir des technologies propres crée de nouveaux emplois », a souligné le vice-président de la Commission européenne à l’Energie Maros Sefcovic au cours d’une conférence de presse à Bruxelles.
« Nous avons les bons chiffres de l’économie européenne pour appuyer cela », a-t-il ajouté.
« Il n’y a pas d’arme magique, de balle en argent dans les négociations sur le climat », lui a fait écho le commissaire à l’Action pour le Climat Miguel Arias Canete, interrogé avec son collègue sur la méthode la plus efficace pour convaincre les grands pollueurs, la Chine mais aussi les Etats-Unis ou le Brésil dont les dirigeants affichent leur scepticisme face au changement climatique.
« Dans les négociations internationales sur le climat (…) il faut essayer d’unir les gens, pas entrer en confrontation bilatérale », a expliqué celui qui a négocié l’accord de Paris sur le climat au nom de l’UE.
Le sommet de l’ONU sur le climat du 23 septembre vise à encourager les différentes parties à relever leurs ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre inscrites dans l’accord de Paris.
Les Etats membres de l’Union européenne n’ont pas réussi à s’entendre au préalable sur une telle démarche et restent pour l’instant sur l’engagement de réduire de 40% les émissions d’ici à 2030 (par rapport à 1990), même si la Commission prévoit qu’avec les nouvelles législations récemment adoptées cette objectif soit dépassé.
Par ailleurs, les négociations se poursuivent pour s’accorder sur l’objectif d’une « neutralité climatique » d’ici à 2050, à savoir une situation où les émissions de CO2 sont réduites au minimum et le reste est compensé par différentes techniques d’absorption (forêts, captures de carbone, etc).
Quatre pays restent encore à convaincre après l’échec des discussions avant l’été et le Conseil européen espère obtenir un consensus « dans les prochains mois », afin que l’UE puisse présenter à l’ONU sa stratégie à long terme « début 2020 ».
« Il y a un nouvel élément » depuis le sommet européen de juin, s’est félicité Miguel Arias Canete : le Fonds pour une transition juste, une idée née au Parlement européen et qui a fait son chemin dans le programme de la future présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
AFP
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