Six semaines après le cuisant échec avec l’Australie, éliminée pour la première fois dès la phase de groupes de la Coupe du monde, Eddie Jones redevient sélectionneur du Japon, qu’il a contribué à placer sur l’échiquier du rugby mondial huit ans plus tôt.
Agé de 63 ans, Jones, qui a déjà été sélectionneur du Japon pendant trois ans à partir de 2012, une période marquée par une victoire historique sur l’Afrique du Sud lors du Mondial-2015, prendra ses fonctions le 1er janvier, a annoncé mercredi la Fédération japonaise, dont le conseil d’administration a validé sa désignation.
Rien de mieux finalement que les cerisiers en fleurs (« Cherry Blossoms », surnom de la sélection japonaise) pour marquer le retour du printemps et une renaissance. Car, Jones, passé si près de deux sacres mondiaux avec l’Australie et l’Angleterre en finale des éditions 2003 et 2019, reste sur la plus grosse déconvenue de l’histoire des Wallabies, dans la compétition reine du rugby.
Tant et si bien qu’après avoir remis sa démission, son nom a rapidement circulé dans le giron de la Fédération nippone (JRFU) pour revenir en fonctions, afin de guider l’équipe sur le chemin de la prochaine Coupe du monde 2027 en Australie.
Le Japon reste sur une élimination en phase de groupes de l’épreuve disputée cet automne en France, finissant à une honorable 3e place de sa poule derrière l’Argentine (2e) et l’Angleterre futures demi-finalistes.
Le pays se rappelle que c’est sous la gouverne de Jones, dont la femme est japonaise, que son équipe nationale a réalisé son plus grand exploit, huit ans plus tôt en Angleterre, en battant les Springboks (34-32), lors d’un match surnommé le « Miracle de Brighton ».
D’autres noms avaient été évoqués pour le poste de sélectionneur, notamment celui du Sud-Africain Frans Ludeke, qui a mené les Kubota Spears au titre de champion du Japon la saison dernière.
Mais le sien était le plus ronflant, car son CV est rempli de succès, même si le trophée suprême lui aura échappé deux fois. Avec son pays, l’Australie, il a remporté le Tri-Nations (2001), et avec l’Angleterre il a ajouté trois victoires dans le Six Nations (2016, 2017, 2020) assortis d’un Grand Chelem la première année.
Ce qui ne l’a pas empêché d’être licencié par le XV de la Rose il y a un an après n’avoir remporté que cinq des 13 tests disputés en 2022, annonçant une année à venir bien pire encore à la tête des Wallabies.
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