La Nouvelle-Zélande, lourdement battue par les Wallabies (47-26) samedi, a fait pâle figure en Australie, pour son dernier match de Rugby Championship, à moins de six semaines de son entrée au Mondial-2019.
Les All Blacks, réduits à quatorze après le carton rouge de Scott Barrett (40e) en première période, auront cependant l’occasion de prendre leur revanche et défendre en même temps la Bledisloe Cup – le trophée annuel que les deux nations se disputent en plusieurs confrontations – la semaine prochaine à Auckland.
En revanche, ils peuvent faire une croix sur le Rugby Championship: il suffit d’un match nul à l’Afrique du Sud en Argentine samedi soir (21h40 heure française, 19h40 GMT) pour remporter son premier titre dans la compétition depuis l’élargissement de celle-ci à quatre nations.
« On est déçus, l’Australie a vraiment bien joué », a pesté Steve Hansen, le sélectionneur battu.
« Le carton rouge ne nous a pas aidé mais, surtout, nous nous ne sommes pas aidés. On a été pauvres, niveau discipline dès le début de la première période. Il y a eu beaucoup d’occasions où on était hors jeu alors qu’on n’en avait pas besoin », a-t-il ajouté.
Largement dominés par les Australiens dès l’entame, les All Blacks ont fait illusion pendant une vingtaine de minutes, faisant preuve d’efficacité -et de réussite- pour convertir leurs seules occasions: un essai d’Anton Lienert-Brown validé par la vidéo et converti par Mo’unga (7-10, 13e), puis un autre de Rieko Ioane (12-10, 17e), validé sans vidéo malgré un soupçon d’en-avant sur la dernière passe.
– Barrett venge Barrett –
Mais les Néo-Zélandais, qui avaient encaissé le premier essai par Reece Hodge sur un bon service du revanchard James O’Connor (0-8, 10e), se sont fait piéger par leur indiscipline et punir par un autre revenant, Christian Lealiifano, auteur de 13 points au pied.
L’affaire s’est encore un peu plus compliquée pour les Blacks, lorsque Scott Barrett, auteur d’un coup d’épaule dans un ruck, a été exclu définitivement par l’arbitre français Jérôme Garcès.
C’est seulement le quatrième carton rouge de l’histoire de la sélection néo-zélandaise, plus de deux ans après le dernier, reçu en juillet 2017 par Sonny Bill Williams lors d’une défaite face aux Lions britanniques et irlandais (24-21).
De nouveau aligné à l’arrière comme face à l’Afrique du Sud (16-16) pour laisser place à Richie Mo’unga à l’ouverture, le frère de Scott Barrett, Beauden, y est allé de son essai -transformé par Mo’unga- à la 56e minute (19-26).
Insuffisant pour espérer remonter, dans un match où Nic White (26-12, 49e), Marika Koroibete (31-16, 63e) et Kurt Beale (45-26, 79e) se sont aussi offert un raid dans l’en-but adverse alors que Hodge s’est payé un doublé (39-19,70e).
Seul l’opportunisme du Néo-Zélandais Ngani Laumape sur un renvoi (72e, 38-26) a privé les hommes de Michael Cheika du bonus offensif.
« C’était un sacré match, avec beaucoup d’action. Une telle atmosphère, ça vous pousse à jouer mieux », a expliqué Cheika.
Avant les débuts des doubles champions du monde en titre au Japon face à l’Afrique du Sud le 21 septembre, les supporters néo-zélandais les plus superstitieux ont tout de même de quoi se consoler: les deux seules fois de la décennie où leur sélection n’a pas remporté le Rugby Championship ou son ancêtre le Tri-Nations, elle a conquis le titre planétaire dans la foulée (2011, 2015).
AFP
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