Le géant minier anglo-australien Rio Tinto a estimé mercredi peu probable qu’il atteigne ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre en 2025, citant la « croissance sous-jacente des émissions » dans certaines parties de son activité.
Rio Tinto a par ailleurs annoncé un bénéfice net en chute de plus de 40% au premier semestre 2023, rongé par la baisse des cours des plusieurs métaux et minerais, causée par une demande plus faible.
Le bénéfice après impôt est tombé à 5,1 milliards de dollars américains au premier semestre 2023, très loin des 8,9 milliards de dollars de la même période il y a un an, le minerai de fer, le cuivre et l’alumine ayant entre-temps chuté sur les marchés mondiaux.
Rio Tinto, l’un des plus grands pollueurs d’Australie, a changé de cap ces dernières années en s’engageant à une série d’objectifs climatiques ambitieux.
Mais sa communication de mercredi indiquait que l’un de ses premiers objectifs – réduire les émissions de 15% d’ici 2025 – est exposé à des risques.
Cela a été causé par un éventail de facteurs, y compris la modification des échéanciers de construction et « l’exigence d’un abattement supplémentaire pour tenir compte de la croissance des émissions sous-jacentes ».
Le groupe a précisé que malgré cette déconvenue il restait déterminé à réduire les émissions de 50% d’ici 2030.
Au premier semestre, les revenus du géant minier ont diminué sur la plupart de ses principaux marchés, dont la Chine, les États-Unis, le Japon et l’Europe.
« Nous avons vu des prix plus bas, en général, pour nos produits de base, en ligne avec le ralentissement de la demande mondiale », a déclaré le groupe aux investisseurs.
Malgré le manque à gagner, le directeur général Jakob Stausholm a déclaré que Rio Tinto reste candidat au « succès à long terme », sa très importante activité d’extraction du minerai de fer restant solide.
Il s’est cependant reconnu « conscient » de la nécessité d’améliorer les performances dans « beaucoup » des « autres activités » du groupe.
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