Ce rapport 2015 sur le Bonheur dans le monde est le troisième cherchant à quantifier le bonheur pour essayer d’influencer les politiques des gouvernements. Les Nations Unies avaient publié le premier en 2012.
La Suisse est le pays le plus heureux du monde, suivie de près par l’Islande, le Danemark, la Norvège et le Canada, selon une étude internationale sur le bonheur publiée jeudi à New York, où la France se classe à la 29e place.
Le classement compte 158 pays. La Finlande, les Pays-Bas, la Suède, la Nouvelle Zélande et l’Australie sont respectivement 6e, 7e, 8e, 9e et 10e. Les Etats-Unis sont 15e, la Belgique 19e, le Royaume Uni 21e, l’Allemagne 26e, la France 29e, l’Espagne 36e, l’Italie 50e et la Grèce 102e.
Pour arriver à leurs conclusions, les chercheurs ont étudié l’espérance de vie en bonne santé, le PIB par habitant, le soutien social (avoir quelqu’un sur qui compter), la confiance (mesurée par la perception d’une absence de corruption politique ou dans les affaires) la perception de liberté dans ses choix de vie, et la générosité.
Les 13 pays en tête du classement sont les mêmes qu’en 2014, mais dans un ordre différent, a souligné Jeffrey Sachs, directeur de l’Institut de la terre à l’université Columbia à New York, et l’un des auteurs du rapport écrit par un groupe d’experts indépendants.
Ces pays combinent richesse et fort soutien social, ainsi qu’un gouvernement relativement honnête et responsable, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
« Les pays en dessous de ce groupe, ne sont pas à la hauteur soit en matière de revenus, soit en matière de soutien social, soit les deux », a-t-il ajouté.
L’Afghanistan (153e), et la Syrie déchirée par la guerre (156e) rejoignent les dix pays les moins heureux en fin de classement: Togo (158), Burundi (157), Benin (155), Rwanda (154), Burkina Faso (152), Côte d’Ivoire (151), Guinée (150) et Tchad (149).
En dépit du conflit en Irak, ce pays est 112e, devant l’Afrique du sud, l’Inde, le Kenya et la Bulgarie.
Les crises économiques ou désastres naturels n’écrasent pas forcément le bonheur
Outre l’argent, le rapport souligne l’importance de l’équité, de l’honnêteté, de la confiance et de la bonne santé, soulignant que les crises économiques ou désastres naturels n’écrasent pas forcément le bonheur.
L’Irlande et l’Islande sont les meilleurs exemples de pays ayant su rester heureux, grâce à un fort soutien social, en dépit de la crise financière qui les a durement frappées, selon le rapport qui évoque aussi la région de Fukushima au Japon, où le tremblement de terre de 2011 « a conduit à une augmentation de la confiance et du bonheur », en raison du renforcement des liens.
Une de nos recommandations est d’utiliser les mesures du bonheur (…) pour aider à guider le monde durant cette période de nouveaux objectifs de développement durable », a déclaré M. Sachs.
Il a aussi insisté sur l’importance de l’enfance, pour parvenir à des adultes heureux.
« Nous devons investir tôt dans la vie de nos enfants, afin qu’ils deviennent des adultes indépendants, productifs et heureux, contribuant à la fois socialement et économiquement », a-t-il ajouté.
Le rapport, publié par le SDSN (Sustainable Development Solutions Network, Réseau pour des solutions de développement durable), a aussi été rédigé par John Helliwell de l’Université canadienne UBC (University of British Columbia), et Richard Layard, de la London School of Economics.
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