Une carte devenue virale sur les réseaux sociaux révèle la localisation des marchés immobiliers les moins abordables au monde. Parmi eux figurent ceux de trois villes australiennes : Sydney (classé en 2ème position), Melbourne (9ème position), et Adélaïde (en 14ème position).
La carte affiche les données résultant d’une étude récente de Demographia. Elle a pour objectif d’analyser 94 grands marchés immobiliers dans huit pays, afin de comparer leur accessibilité. Elle divise le prix médian des logements dans chaque ville par le revenu médian des ménages à la mi-2022 pour obtenir une note globale.
Les 15 villes dans lequel le prix de l’immobilier est le plus élevé en comparaison avec le revenu média ont été par la suite représentées par Visual Capitalist.
Sydney se classe au deuxième rang mondial avec un indice de 13,3 sur 18, derrière Hong Kong qui occupe la première place avec un score maximum de 18, et juste devant Vancouver avec un rang de 12. Actuellement, les prix des maisons à Sydney tendent à être plus élevés que sur d’autres marchés réputés pour leur forte compétitivité à l’achat, comme Londres, Los Angeles et Miami.
Il convient cependant de garder à l’esprit que l’étude, dont le champ est limité à huit pays, exclut des données concernant des grandes villes telles que Paris, Singapour, ou New York. La présence inattendue de territoires comme Adélaïde sur la carte s’explique par l’écart significatif entre les revenus et les prix immobiliers qui prévaut au sein de ces régions.
Quoi qu’il en soit, la carte illustre la crise significative du marché de l’immobilier en Australie, dont l’accessibilité se fait de plus en plus difficile. La semaine dernière, la société de recherche CoreLogic a déclaré que son indice relatif aux prix des logements avait connu une augmentation de 8,9 % au cours des 12 derniers mois, ajoutant l’équivalent d’environ 63 000 dollars au prix médian du logement au niveau national.
L’économiste Kaytlin Ezzy, qui a pu analyser les mouvements des prix des maisons et des unités au niveau des banlieues et a constaté que 88,4 % des 4625 banlieues australiennes ont vu leur valeur augmenter au cours de l’année passée.
« La détérioration de l’accessibilité et l’augmentation du coût de la vie, la pénurie de plus en plus marquée de logements et une demande supérieure à la moyenne du fait du caractère élevé du taux de migrations dans le pays ont contribué à une importante hausse des prix », a-t-elle expliqué.
En parallèle des logements à l’achat, ceux disponibles à la location sont également de moins en moins abordables.
Au début du mois, PropTrack a publié son dernier rapport sur l’accessibilité des loyers, qui dresse un tableau sombre de l’état des marchés à travers le pays.
« L’accessibilité des logements à la locations a atteint un état qui n’vait pas été aussi critique depuis le début de nos relevés, c’est à dire il y a 17 ans », a déclaré Angus Moore, économiste chez PropTrack et auteur du rapport.
Selon M. Moore l’accessibilité des logements s’est détériorée en raison de l’augmentation significative de leurs prix concomitante avec une faible croissance des salaires.
Les Australiens qui disposent de faibles revenus ne sont pas les seuls à être en difficulté. En effet, le rapport révèle que les ménages à revenu médian « n’ont jamais pu se permettre de louer aussi peu de logements ». La directrice générale de l’organisme national, Cassandra Goldie, a déclaré que la flambée des coûts pour se loger avait provoqué un « tsunami de sans-abri ». Plus de 640 000 ménages à faibles revenus sont en situation d’insécurité en matière de logement, ce qui signifie qu’ils vivent dans des logements surpeuplés, qu’ils consacrent plus de 30 % de leur salaire au loyer ou qu’ils sont sans domicile fixe.
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