Pianiste, compositeur, Chris Cody est comme un explorateur tant il a collaboré avec des artistes du monde entier. Ce n’est donc pas une surprise qu’Astrolabe – Suite for La Pérouse, la représentation qui aura lieu dimanche 11 août, soit une invitation à voyager « à la conquête de connaissances et de savoir ».
« Je suis francophile », voilà l’un des premiers adjectifs qui qualifient Chris Cody selon lui. Tout a commencé par un voyage scolaire et un coup de cœur pour le pays. « Je me suis dit : »un jour j’irai là-bas ». Ma mère était professeure de français, j’ai continué à apprendre cette langue à l’université, et quand j’ai décidé de partir de l’Australie après mes études pour tenter l’aventure en France, la vie me souriait et j’ai décidé de rester ». Il ne rentre dans son pays natal que 22 ans plus tard, avec sa femme et ses deux filles. « La France, c’est la culture, c’est la défense de son patrimoine avec les musées, les expositions. L’Australie, c’est la qualité de vie, la nature et les barbecues. C’était important de grandir dans ce cadre pour mes enfants », avoue le musicien.
Mais le retour il y a quatre ans n’a pas été aussi simple. Après avoir autant donné à la France, Chris Cody se posait beaucoup de questions sur son identité, sur la musique, sur l’Australie. Les réponses, il les a trouvées dans les livres. « J’habite à Maroubra, à 5 km de La Pérouse. J’ai commencé à m’intéresser à ce navigateur, à ce qu’il avait fait. J’ai trouvé ça fascinant et très inspirant », raconte-il. Le côté tragique de l’histoire de cet explorateur français lui a aussi permis de se questionner sur notre propre disparition. « En redécouvrant son histoire, j’entendais des sons, j’imaginais des couleurs ». De là est né Astrolabe – Suite for La Pérouse.
Un peu de France à l’autre bout du monde
À travers neuf morceaux joués par huit musiciens avec douze instruments, chaque partie du monde est représentée : le violon, l’influence classique de l’Europe, des percussions qui rappellent le Japon et les côtes Nord qui ont été explorées par La Pérouse. En suivant son parcours grâce à la musique, nous sommes plongés dans l’aventure au départ du Vieux monde vers quelque chose d’inconnu et de nouveau. « J’avais envie de parler de cet homme et de faire ressentir des émotions. Lors du concert, il y aura également un acteur qui lira des passages du carnet de bord de La Pérouse avec des projections de photos et des loop vidéos. Je suis très fier du résultat, c’est la première fois que je vais expérimenter cette version complète de la performance. »
Grâce à ce concert, c’est une façon pour le franco-australien de soigner son mal du pays, notamment par rapport à la scène jazz. « Le niveau d’amour et de culture en France par rapport à la musique est impressionnant. Ce n’est pas du tout comme en Australie. C’est sûrement dû à la couverture médiatique et aux événements qui ont lieu. Comme la France a une forte influence touristique, j’ai l’impression que chaque village a son festival durant l’été, comme il a son fromage ou son vin! ». Il n’y aura donc pas meilleur amuse-bouche que le spectacle qui vous attend ce week-end !
Retrouvez Chris Cody au piano accompagné de Lachlan O’Donnell au violon, Matt Ottignon au saxophone, à la clarinette et à la flûte, James Greening au trombone et au didgeridoo, Tom Avgenicos à la trompette, Emily Rose Sarkova à l’accordéon, Lloyd Swanton à la basse et Fabien Havia à la batterie et aux percussions, dimanche 11 août à 15 h au Riverside Theatres, à Parramatta, pour une performance unique.
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