Pauline Hanson, sénatrice du parti One Nation, a déclaré souhaiter interdire aux étudiants étrangers de travailler en Australie.
D’après elle, le fait que les étudiants internationaux aient le droit de travailler porte préjudice à l’emploi des Australiens. « Ces gens(les étudiants internationaux) sont censés pouvoir subvenir à leurs propres besoins quand ils viennent en Australie. Mais on leur propose de travailler 20 heures par semaine et même de manière illimitée lorsqu’ils n’étudient pas. Cela n’est pas normal, parce que ça des conséquences sur les Australiens qui cherchent un emploi, » a-t-elle déclaré.
« Qu’ils viennent et étudient ici ne pose pas de problème. Mais qu’ils travaillent, si. Ils devraient pouvoir subvenir à leurs besoins sans cela. »
Le président du Conseil des Etudiants Internationaux en Australie, Bijay Saptoka, a réagi en rappelant que « beaucoup d’industries en Australie reposent sur les étudiants internationaux, à commencer par celles du secteur du tourisme — la famille des étudiants étrangers vient leur rendre visite en Australie et contribue aux recettes du secteur. Et dans la restauration et l’hôtellerie, les étudiants jouent aussi un rôle économique important. » Pour lui, il est évident que « les étudiants internationaux ne doivent pas être considérés comme un fardeau pour le pays, » contrairement à ce que voudrait faire croire Pauline Hanson.
Et il va plus loin : il affirme que les étudiants devraient avoir le droit de travailler plus dans des postes en rapport avec leurs études. « Les étudiants ont besoin d’expérience pour être employables. Mais avec la restriction de 20h par semaine, peu d’employeurs acceptent de les embaucher. C’est pour ça que vous les voyez conduire des taxis alors qu’ils ont déjà plusieurs années d’étude derrière eux. Nous souhaitons qu’ils puissent travailler plus de 20h par semaine lorsqu’il s’agit d’un emploi en rapport avec leur filière d’étude, et qu’ils puissent dans ce cas réduire leur charge de travail scolaire en étalant leurs études sur une plus longue durée. »
En octobre 2017, Pauline Hanson avait déjà soulevé le « problème urgent » que posait le fait que les étudiants internationaux prennent l’emploi des Australiens. Elle avait alors affirmé que les visas de travail pour les étudiants étaient la cause du chômage des jeunes Australiens, de la baisse des salaires et de la dégradation des conditions de travail.
Source : sbs.com.au
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