Cinq millions d’euros seront débloqués en 2016 en faveur des exportateurs de minerai de nickel et de leurs sous-traitants pour les aider à faire face à la dégringolade des cours, a annoncé mardi le gouvernement de Nouvelle-Calédonie.
La somme est issue du Fonds Nickel, dont le conseil d’administration s’est réuni mardi pour fixer les modalités d’attribution des aides qui s’adressent uniquement aux sociétés de moins de 500 salariés. Les trois groupes métallurgiques présents sur le Caillou ne sont pas éligibles.
Cette enveloppe est l’un des volets d’un plan de soutien conjoncturel qui a été présenté la semaine dernière par l’exécutif.
La principale mesure porte sur une prise en charge partielle des cotisations patronales, « d’un tiers à compter de 25% de perte de rémunération, et graduellement jusqu’à 90% de perte par rapport au premier trimestre 2015 ».
Cette aide, rétroactive sur le dernier trimestre, doit permettre de sauvegarder environ 400 emplois.
« Cela ne va pas sauver nos entreprises si la crise dure mais peut contribuer à pérenniser l’emploi », a déclaré à la presse Xavier Gravelat, président du Syndicat des exportateurs de minerai (SEM).
Les sous-traitants de la mine pourront bénéficier de cette mesure dans les mêmes conditions, mettant à l’abri une centaine d’emplois supplémentaires.
Parallèlement, des travaux environnementaux aux abords des centres miniers ont été identifiés et permettront de compenser la baisse d’activité.
« Nous n’avons aucune lisibilité sur le redressement des cours, mais les experts estiment qu’on en a encore pour deux ans, voire plus », a déclaré le président du gouvernement, Philippe Germain.
Le cours du nickel a perdu 40% en un an.
Créé en 2009, le Fonds Nickel, alimenté par une redevance superficiaire des mineurs, dispose d’une trésorerie de 2,5 milliards CFP (20,8 millions d’euros).
Outre la chute des prix, les mineurs calédoniens sont touchés par les déboires de la raffinerie de Queensland Nickel (QNI) en Australie, qui a suspendu sa production. L’archipel, qui exporte au Japon et en Corée du Sud, vendait environ 2 millions de tonnes de minerai par an à l’Australie. La Chine est envisagée comme un marché alternatif.
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