L’ex-président du Racing Club de Narbonne Méditerranée et ancien international australien de rugby Rocky Elsom, condamné en octobre à cinq ans de prison pour abus de bien sociaux, doit être rejugé vendredi à Narbonne après avoir fait opposition au premier jugement.
L’ancien capitaine des Wallabies et troisième ligne aux 75 sélections, introuvable et injoignable pendant toute la première procédure, avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt international après sa condamnation.
Il a depuis assuré n’avoir pas été informé de la date de l’audience, dénonçant auprès du quotidien australien The Sydney Morning Herald une « perversion manifeste de la justice » et remettant en question la « légitimité d’une procédure qui ne permet pas la participation de la personne poursuivie ».
Président du RCNM en 2015-2016, Rocky Elsom était notamment poursuivi pour avoir versé 79.000 euros à un ancien entraîneur quand « rien ne pouvait le justifier », ou encore d’avoir embauché comme directeur général, pour environ 7.200 euros par mois, un individu vivant en Australie qui « n’est jamais venu à Narbonne » et « n’a fait aucune prestation » pour le club, selon Me Patrick Tabet, l’avocat de la partie civile, en l’espèce le liquidataire judiciaire du club.
L’ex-international australien avait également été jugé coupable de faux et usage de faux par le tribunal correctionnel de Narbonne, et condamné, en plus de la peine d’emprisonnement de cinq ans, à verser 705.000 euros au liquidataire judiciaire du club.
La direction actuelle du RCNM, qui évolue aujourd’hui en Nationale après avoir échoué de peu à accéder à la Pro D2 la saison passée, a souligné dans un communiqué transmis à l’AFP que la procédure en cours « ne concerne aucunement la SAS Racing Club Narbonne, société créée en 2021 », soit après les faits.
« Les membres du conseil d’administration (…) souhaitent que l’audience à venir donne à M. Rocky Elsom l’opportunité de s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés et qu’une décision soit rendue dans un esprit d’apaisement et de justice », a ajouté le club.
Au terme du premier procès, en octobre 2024, la présidente du tribunal avait prononcé une peine supérieure aux réquisitions de la procureure, selon Me Tabet.
Champion de France en 1936 et 1979, Narbonne avait été placé en liquidation judiciaire et relégué en Fédérale 1 en 2018, après des années de difficultés financières.
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