La star australienne Sam Kerr est à la recherche d’un trophée majeur sous les couleurs de son pays, qui accueille le Mondial féminin à partir du 20 juillet, « la seule chose qui manque » à la carrière de l’attaquante de Chelsea.
« Je veux juste gagner un tournoi majeur avec l’équipe nationale », a souligné la capitaine australienne dans un documentaire, « Matildas: le monde à nos pieds », une série documentaire sortie en avril dernier sur les coulisses de l’équipe féminine australienne lors de sa préparation à la Coupe du monde.
« C’est la seule chose qui manque dans ma vie en ce moment… si nous gagnions la Coupe du monde, ce serait tout. Je n’aurais pas l’impression pendant très longtemps d’avoir besoin de quoi que ce soit pour me combler », a poursuivi Sam Kerr, qui jouera sa quatrième Coupe du Monde.
Âgée bientôt de 30 ans, l’attaquante qui a débuté sa carrière avec l’Australie à l’âge de 15 ans, est aujourd’hui l’une des meilleures joueuses du monde.
La native de la banlieue de Perth (sud-ouest) impressionne par ses stats. Elle est la meilleure buteuse de l’histoire de la sélection australienne homme et femme confondus, après avoir dépassé le joueur Tim Cahill, avec 63 buts en 120 matches.
– « Un cauchemar de défendre contre elle » –
En 2019 lors du Mondial en France, Kerr est devenue la première Australienne à réussir un triplé lors d’une Coupe du monde, mais remporter un trophée majeur avec son pays lui a toujours échappé.
Elle a atteint son meilleur niveau depuis son arrivée à Chelsea en 2020, en provenance des Red Stars de Chicago. Depuis, elle a été titrée avec les Blues chaque année.
Elle a marqué plus de buts que n’importe quelle autre joueuse de la Women’s Super League (WSL) depuis 2020. Et elle marque aussi les esprits lors des grandes occasions car ses buts s’avèrent souvent décisifs.
Elle a remporté le Championnat d’Angleterre chaque saison, et à plusieurs reprises la Coupe d’Angleterre (2021, 2022, 2023).
« Je ne connais pas d’attaquante dans le football mondial qui puisse faire ce qu’elle fait. C’est la meilleure », a récemment commenté l’entraineure de Chelsea, Emma Hayes. « C’est un cauchemar de défendre contre elle. Son niveau d’énergie est comme celui d’une fille de 12 ans ».
Cette saison, l’égérie du jeu vidéo Fifa 2023 a été élue par l’association des journalistes anglais meilleure joueuse du championnat, comme l’année dernière, et a fini sur la troisième place du podium du Ballon d’Or.
Elle a participé à son premier Mondial en 2011, elle avait à peine 18 ans.
Mais avant les trophées avec Chelsea, celle qui a commencé le foot à l’âge de 12 ans a souvent affirmé qu’il n’a pas été facile de gagner sa vie, en tant que joueuse de foot en Australie, et avant son départ aux États-Unis: « Je me souviens que j’ai eu beaucoup de mal », a-t-elle déjà raconté.
– « Inspirante » –
Connue pour sa rapidité, son agilité et son jeu de tête, ainsi que pour ses célébrations de but par un saut périlleux, Kerr est partie pour les États-Unis en 2013.
Elle a d’abord rejoint le Western New York Flash, puis le Sky Blue FC dans le New Jersey et enfin Chicago.
Si ses exploits sur le terrain ont attiré l’attention, elle a également été saluée pour son travail en coulisses en tant que défenseure du sport féminin.
Nommée « Jeune Australienne de l’année » en 2018, elle a été saluée comme « inspirante, professionnelle et mature ».
Kerr a contribué à faire évoluer le football australien, avec un salaire minimum désormais en place dans ce qui est devenu l’A-League Women, et des joueuses traitées comme des professionnelles.
« Nous travaillons dur avant tout, mais nous prenons aussi du plaisir », a-t-elle souligné. « Nous aimons faire partie de cette équipe et nous aimons représenter l’Australie ». Jusqu’à la victoire!
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