Privée de coach à quelques mois du Mondial-2018, l’Australie a choisi en catastrophe de faire appel au Néerlandais Bert van Marjwik, un entraîneur pragmatique qui place l’esprit d’équipe avant tout et n’a pas peur de prôner un jeu ennuyeux… si gagner est à ce prix.
Les Socceroos, adversaires de la France, du Pérou et du Danemark dans le groupe C en Russie, sont tombés de haut fin novembre quand leur sélectionneur Ange Postecoglou, qui venait de les qualifier pour la Coupe du monde, a subitement quitté ses fonctions.
Pour lui succéder, la Fédération australienne a fait appel à l’expérimenté Van Marwijk, 66 ans, qui a notamment sur son CV un authentique exploit: il a conduit les Pays-Bas jusqu’en finale du Mondial-2010 en Afrique du Sud.
Et même s’il n’a pris ses fonctions que depuis quelques mois, le technicien néerlandais est plein d’ambition: les Australiens « ne vont pas en Russie juste pour participer, a-t-il souligné lors de sa prise de fonctions fin janvier. Je veux que nous gagnions nos matchs ».
Pour ce faire, Van Marwijk compte appliquer des méthodes qui ont fait leurs preuves, comme en 2010 quand les Pays-Bas, loin d’être favoris, s’étaient frayé un chemin jusqu’à la finale, où ils avaient cédé contre l’Espagne.
A la tête des Oranje, il avait réussi à transformer une équipe pleine d’égos qui avaient saboté les précédentes campagnes, pour en faire une formation redoutable. Et il n’avait pas hésité à se mettre les fans à dos en abandonnant le fameux football total prôné par des générations d’équipes néerlandaises, pour privilégier des systèmes de jeu moins flamboyants mais plus adaptés à son équipe.
Equipe « forte physiquement »
« Il a privilégié la victoire plutôt que le beau jeu et il l’a imposé à ses joueurs, pas à pas. Il a incorporé sa vision du jeu dans la tactique de l’équipe, en renforçant la défense », explique le biographe de Van Marwijk, Edwin Schoon.
Avant de prendre en main la sélection néerlandaise, celui qui a longtemps été milieu offensif dans le Championnat des Pays-Bas, avec une sélection en équipe nationale à la clé, avait également entraîné le Feyenoord Rotterdam et le Borussia Dortmund (Allemagne).
Avec un certain succès déjà, puisqu’il avait remporté la Coupe de l’UEFA en 2002 avec le Feyenoord.
Point commun entre cette victoire avec le Feyenoord en 2002 et l’excellent parcours des Pays-Bas 2010 ? Chaque fois « nous n’avions pas les meilleurs joueurs, mais nous avions la meilleure équipe », a souligné Van Marwijk.
Une approche que le sélectionneur tentera de rééditer en Russie avec un effectif de joueurs moyens chargés de constituer une équipe plus performante que prévu.
Pour ce faire, le Néerlandais a adopté comme à son habitude une méthode pragmatique, expliquant vouloir se reposer sur une équipe « forte physiquement » pour se hisser en huitièmes de finale.
Pour le moment, les résultats ne sont pas très convaincants, avec une défaite 4-1 face à la Norvège et un nul 0-0 contre la Colombie en matchs amicaux.
Et ses détracteurs ne manquent pas non plus de rappeler que Bert van Marwijk n’a pas toujours réussi dans ses entreprises, comme à l’Euro-2012 quand son équipe des Pays-Bas n’avait pas réussi à remporter le moindre match.
Source : AFP
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