Défilé militaire au cordeau, « homme-volant » face à la tribune officielle, incidents entre « gilets jaunes » et forces de l’ordre et pour finir, la liesse des supporters de l’équipe algérienne de foot: sur les Champs-Elysées, ce 14 juillet a été long et les ambiances variées.
Descendant la célèbre avenue à bord d’un « command car », Emmanuel Macron a lancé dans la matinée le défilé, son troisième depuis son accession à l’Elysée, sous de nombreux sifflets venus de la foule, d’où montaient également des applaudissements.
Une fois la parade militaire, marquée par le spectacle futuriste d’un « homme-volant » fusil en main, achevée et les Champs-Elysées rouverts, des dizaines de « gilets jaunes », qui ne portaient pas de chasuble fluo, ont occupé le haut de l’avenue. De nombreuses barrières métalliques ont été mises à terre au milieu de la chaussée, des poubelles incendiées, conduisant les forces de l’ordre à riposter en tirant des grenades lacrymogènes.
Au total, dans la matinée et lors des incidents de l’après-midi, 175 personnes ont été interpellées. Parmi eux plusieurs figures des « gilets jaunes » qui ont passé plusieurs heures en garde à vue: Jérôme Rodrigues, qui a perdu son oeil droit en janvier, et Maxime Nicolle, dit « Fly Rider », pour « organisation d’une manifestation illicite », et le routier Eric Drouet pour « rébellion », selon le parquet.
C’est la première fois depuis le 16 mars que des « gilets jaunes » retournaient sur les Champs-Elysées qui avaient connu une flambée de violences lors du 18e samedi de mobilisation de ce mouvement social, et étaient devenus depuis un secteur interdit à toute manifestation.
Dans la soirée, quelques instants après la qualification de l’Algérie (2-1 face au Nigeria) pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations, cris de joie et concert de Klaxons ont résonné sur l’avenue, où les forces de l’ordre étaient déployées en masse.
Au rond point de l’Etoile, des femmes lancent des « youyou » aux touristes un peu surpris.
Assia, originaire de Seine-Saint-Denis, drapeau de l’Algérie au dos, affiche sa fierté: « Je suis aussi contente que pour la finale de la coupe du monde. J’ai deux pays ». Elle l’assure: « on va faire la fête toute la soirée, et si ça part en vrille, on va s’écarter ».
Alors qu’une vingtaine de supporters avaient envahi la chaussée au coup de sifflet final, des policiers sont rapidement intervenus pour les repousser vers les trottoirs, parfois à coups de matraque.
Source : AFP
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