Le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, a suggéré une réforme de la loi portant sur la liberté conditionnelle. En effet, la prise d’otage d’hier à Melbourne revendiquée par l’Etat Islamique, a été perpétrée par un homme en liberté conditionnelle. Il avait déjà été emprisonné pour infraction avec violence.
« Nous sommes sous la menace croissante du terrorisme islamiste »
Lors d’une conférence de presse ce mardi, le Premier ministre a déclaré qu’il était “clair” que l’Australie était sous “la menace croissante du terrorisme islamiste”.
Le Premier ministre a parlé d’un véritable “choc” subi par les habitants de la banlieue de Melbourne. Pour rappel, les faits sont les suivants: une femme a été prise en otage, un homme a été tué et trois policiers ont été blessés avant que l’assaillant ne soit abattu.
“Cette attaque terroriste commis par un homme connu des services de police, récemment libéré, est un crime choquant et lâche”, a déclaré le Premier ministre.
Turnbull a souligné “la nécessité d’être toujours vigilant, et de ne jamais lâcher le combat face au terrorisme islamiste”, faisant le lien avec les récentes attaques à Londres.
Le Premier ministre a également présenté ses condoléances à la famille de la victime et a remercié de leur courage les policiers blessés dans l’attaque. Il a confirmé l’ouverture d’une enquête, soulignant la nature terroriste des faits. Le groupe de l’Etat Islamique ISIS ayant depuis revendiqué l’attaque.
La loi sur la liberté conditionnelle remise en question
Turnbull s’est étonné du casier judiciaire de Yacqub Khayre, l’auteur de l’attaque. Il est lié depuis longtemps à une forme d’extrémisme violent, il avait été accusé puis acquitté d’une infraction terroriste.
Turnbull s’est demandé comment l’homme pouvait encore être en liberté conditionnelle. Sur cette question, le Premier ministre a expliqué que ce dossier serait traité en “haute priorité » lors du Conseil du gouvernement australien vendredi prochain.
Les autres réactions de la classe politique australienne
Le leader du Parti travailliste, Bill Shortens s’est également exprimé après la prise d’otage, déclarant que l’Australie devrait reconsidérer la manière dont elle souhaite combattre le terrorisme islamiste. Cela concerne notamment la réforme de la loi sur la liberté conditionnelle, mais il a aussi appelé les géants d’internet, comme Facebook, Google ou Twitter à lutter contre l’extrémisme invisible qui sévit sur la toile.
Pauline Hanson, leadeuse du Parti d’extrême droite One Nation, s’est fendu d’un tweet reprenant les propos de Theresa May, la Première ministre britannique “Enough is enough” – “assez c’est assez”. Elle a aussi réclamé davantage de pouvoirs pour les services de police.
Daniel Andrews, le Premier ministre du Victoria a également déclaré que son gouvernement comptait examiner de manière très approfondie les lois existantes sur la liberté conditionnelle, afin de voir si des changements étaient nécessaires.
Source: www.theguardian.com
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