Ce magnat du secteur minier, reconverti en homme politique, ne cesse de créer la polémique autour de lui. Ses interventions publiques sont toutes plus invraisemblables les unes que les autres, et ce parfois au grand désarroi des Australiens.
Un homme d’affaires aux multiples casquettes
Né à Melbourne en 1954, il émigre avec sa famille dans le Queensland alors qu’il n’est encore qu’un enfant. Il commence des études de droit et de journalisme, mais n’y viendra pas à bout. Ce n’est pourtant pas ce qui l’empêchera de bâtir l’empire à la tête duquel il est aujourd’hui.
Clive Palmer a fait fortune en développant une société minière basée dans l’ouest australien. Depuis, ses affaires ont pris une ampleur telle que le magazine Forbes estime sa fortune à 865 millions d’euros (juin 2014)!
Boulimique des affaires, il ne cesse d’investir, qu’importe le secteur. Société d’exportation de charbon, club de football, raffinerie, rien ne l’arrête ! A coté de son business, il est aussi professeur d’université. Mais, avant tout, ce richissime homme d’affaires est mordu de politique. A tel point, qu’il crée son propre parti en 2013, « Palmer United Party », avec la ferme intention de se présenter aux élections fédérales. Le PUP n’obtient que 5,5 % des voix. Il joue néanmoins un rôle décisif dans le processus législatif, de part l’absence de majorité forte au parlement. Ainsi détenteur du siège de Fairfax dans le Queensland, ce personnage emblématique ne passe pas inaperçu.
Un homme qui attise la polémique
Il est élu en 2012 « trésor vivant australien » par la National Trust of Australia. Toutefois, ses compatriotes dressent de lui un portait beaucoup moins élogieux.
Il met pourtant du coeur à l’ouvrage pour attirer la sympathie de ses concitoyens. En 2010, l’une de ses sociétés ( Palmer Nickel and Cobalt Refunery ) réalise des profits d’une importance telle que le milliardaire consent des primes exceptionnelles à ses employés. Mercedes, voyages, le tout s’élevant à hauteur de 10 millions de dollars australiens. Les habitants de Townsville n’en reviennent pas. Le père noël existerait-il vraiment ? Même si l’habit rouge et blanc lui va comme un gant, il semblerait que ce ne soit en fait qu’une question d’égo.
Par la suite, le milliardaire multiplie les projets pharaoniques. En 2013, toute l’attention alors est portée sur lui lorsque sont révélés au grand jour les plans du Titanic II. Visant à terme le secteur des croisières de luxe, la réplique du navire devrait être mise à l’eau fin 2016. Puis, lui vient l’idée quelque peu saugrenue de créer un parc semblable à celui de Jurassic Park.
Comme si plus rien ne pouvait plus l’arrêter, c’est en août dernier que le milliardaire perd pied. Alors invité par la chaîne Australian Broadcasting Corporation, il dérape en traitant les Chinois de « batards » et argue ensuite que ceux-ci cherchent à s’emparer de l’Australie. Ce discours assassin aurait pu nuire aux relations commerciales avec la Chine et avoir un impact catstrophique sur l’économie australienne largement dépendante de l’Asie. Fort heureusement, l’ambassadeur de Chine, qui ne semble pas lui porter un grand intérêt, a reçu très rapidement une lettre d’excuses signée de la main de M. Palmer.
Mais, comme une fois n’est pas coutume, cette semaine, il a de nouveau défrayé la chronique avec une déclaration accablante. Il estime ainsi que l’Irak, forte de ses ressources pétrolières, pourrait assumer la lutte contre l’Etat Islamique. Le naturel revenant vite au galop, on peut craindre le pire s’il était interrogé sur un sujet tel qu’Ebola…
Sources: http://www.couriermail.com.au, wikipedia, afp — Credit Photo: flickr – theglobalpanorama (some modification on the picture)
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