« Je crois vraiment que les Australiens en ont assez de recevoir des leçons de la part des Nations unies, en particulier compte-tenu du fait que nous avons fait cesser l’arrivée des bateaux et avons donc mis un terme à la mortalité en mer ». C’est en ces termes que le Premier Ministre Tony Abbott a réagi aux critiques de l’ONU qui pointait le traitement réservé aux demandeurs d’asile par l’Australie.
L’Onu indique que tous les demandeurs d’asile qui arrivent par bateau en Australie sont automatiquement, que leur demande soit légitime ou non, placés dans des établissements dans des camps sur l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle Guinée ou sur l’île de Nauru, dans l’océan Pacifique.
L’ONU reproche surtout à l’Australie de placer en détention des enfants, de laisser libre cours à la violence dans les centres de rétention et de violer les lois maritimes.
Le gouvernement conservateur préfère donc minimiser cet aspect « iles de rétention » dans sa réaction et insister sur le fait qu’elle fait tout pour repousser vers la haute mer les bateaux de réfugiés quand c’est possible. Sa politique vise à décourager le trafic des passeurs qui profitent d’immigrants venant pour l’essentiel d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan. Officiellement, depuis l’application de cette manoeuvre, un seul bateau a réussi à gagner les rives du continent australien depuis décembre 2013. Auparavant, les arrivées de bateaux étaient quasi-quotidiennes et des centaines de demandeurs d’asile ont perdu la vie lors de ces périples dangereux.
Le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture et autres traitements cruels ou dégradants a dit qu’il n’était pas déçu de cette réaction. « Au moins, nous avons un vrai débat en Australie, et c’est plus important que la réaction initiale du gouvernement. Dans de nombreux cas, les gouvernements nous ignorent et ne répondent pas du tout, alors je préfère une réponse intempestive à l’absence de réponse », a déclaré Juan Mendez à l’Australian Broadcasting Corporation. «
Sources: Theguardian
Discussion à ce sujet post