Selon un tweet de l’Etat de Victoria, le «pick-up artist» suisse, Julien Blanc, a quitté le pays jeudi. Son visa a été révoqué: « Cet homme ne mettait pas en avant des idées politiques, mais le harcèlement des femmes, des valeurs qui sont haïes dans ce pays », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Scott Morrison, sur Sky News.
Julien Blanc devait tenir des séminaires dans de nombreuses villes australiennes au cours desquels il explique ses trucs «infaillibles» pour «séduire» les femmes.
A l’origine de cette colère, une vidéo publiée par le « phénomène »sur sa page Facebook (et retirée depuis) où il se vante, en tant qu’«homme blanc», de pouvoir harceler des femmes japonaises en toute impunité. Images à l’appui, il explique qu’il lui suffit de se promener dans la rue, d’attirer des passantes à lui et de plaquer leur visage sur son entrejambe en criant «Pikachu».
Scandalisée, une internaute américaine d’origine asiatique a lancé la campagne et son hashtag #takedownjulienblanc.La mobilisation a payé. Le «séminaire» prévu à Melbourne jeudi, faute d’hôtel pour l’accueillir, a été déplacé au dernier moment sur une péniche. Des dizaines de manifestants ont empêché l’embarcation de quitter le quai. La police, arrivée sur les lieux, a protégé la sortie des participants.
Les dates de sa «tournée» étaient prévues jusqu’au 15 novembre en Australie, puis à partir du 24 novembre aux Etats-Unis, où des hôtels, à Austin et à Seattle, ont déjà annoncé qu’il n’était plus le bienvenu. Avant de gagner les Etats-Unis, Julien Blanc devait visiblement passer par Tokyo. Ira-t-il finalement au Japon, où les comportements qu’il promeut sont passibles de 10 ans de prison, à condition que les victimes portent plainte?
Sources: abc.net.au – Photos: Twitter
Discussion à ce sujet post