Les grandes économies du G20 ont annoncé dimanche, en amont de leur sommet en Indonésie, un fonds de 1,4 milliard de dollars pour se préparer aux futures pandémies, une somme jugée insuffisante par le pays hôte de la réunion.
Lors d’une conférence de presse, le président indonésien Joko Wikodo a expliqué que ce fonds, auquel participent 24 pays, membres ou non du G20, vise à « éviter une pandémie et à s’y préparer ».
« Mais ce n’est pas suffisant », a déclaré M. Widodo, estimant que 31 milliards de dollars seraient nécessaires. « Nous devons nous assurer que la communauté puisse résister à une pandémie. Une pandémie ne peut plus prendre des vies et casser les articulations de l’économie mondiale ».
Ce fonds a été lancé par les ministres de la Santé et des Finances du G20 en présence du directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé Tedros Adhanom Ghebreyesus et du président de la Banque mondiale David Malpass.
Il est considéré comme l’une des rares avancées attendues à l’occasion du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G20 qui s’ouvre mardi sur l’île indonésienne de Bali, marqué par ailleurs par de profondes divisions sur l’Ukraine.
Les Etats-Unis ont contribué à hauteur de 450 millions de dollars, soit près d’un tiers du total, la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen estimant que le fonds devait contribuer à « une architecture sanitaire mondiale plus saine et plus réactive ».
Les autres principaux donateurs incluent la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Inde, la Chine, l’Australie et le Japon.
L’Indonésie, hôte du sommet du G20, a indiqué prévoir de contribuer, sans préciser le montant prévu. Le pays a été très durement touché par la pandémie de Covid-19, avec une violente vague mi-2021, quand son système de santé s’est retrouvé submergé et qu’il a rencontré des difficultés pour s’approvisionner en vaccins alors que les pays riches donnaient leurs doses à leurs populations.
« Ce nouveau fonds dédié est un outil important qui aidera les pays à revenu faible ou intermédiaire à mieux se préparer aux crises sanitaires mondiales », a souligné David Malpass.
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