2 minutes montre en main. C’est le temps nécessaire à la préparation des nouilles instantanées. Ces boîtes vendues à un prix dérisoire dans tous les supermarchés du monde se sont faites une place de choix dans le régime alimentaire des jeunes qui courent après le temps. Mais que risque-t-on à les consommer de manière régulière ? Enquête sur un produit qu’il serait bon de bannir de notre alimentation.
Les nouilles, un combo d’avantages
Les nouilles instantanées sont extrêmement pratiques. Ce ne sont pas les backpackers qui vous diront le contraire ! Du packaging léger, à la date limite de consommation prolongée en passant par leurs prix dérisoires (0,75€ à 1€ le paquet), ces petites pâtes lyophilisées sont un produit marketing parfait.
En parcourant les rayons du supermarché, difficile de ne pas passer à côté des nouilles instantanées, qui gagnent de l’espace sur les étagères. Végés ou carnés, natures ou pimentées, il est impossible de ne pas trouver nouilles à son palais, tant les gammes sont larges.
Concernant la préparation, difficile de faire plus simple. Il suffit de recouvrir les nouilles d’eau bouillante pendant 2 minutes. Et le tour est joué. Même pas besoin de micro-onde puisqu’une bouilloire ou un thermos suffit à vous « cuisiner » votre dîner. Un rêve pour le backpacker peu équipé.
Mais si le diptyque temps-budget semble optimisé, qu’en est-il de notre santé ? Le diagnostic d’Abbey Sharp, diététicienne au Canada est sans appel : «Dans les nouilles instantanées il n’y a pas grand-chose d’autre que des calories et du sel ».
Riches en sel, pauvres en protéines
Si l’on a l’habitude de voir la mention « à consommer avec modération » sur les produits alcoolisés, les nouilles instantanées pourraient également en faire l’objet tant leur composition laisse à désirer. A commencer par leur teneur en sel. Une portion individuelle de 60g nouilles contient 1150 mg de sodium. Ces portions sont généralement trop légères pour rassasier. Vu le coût du paquet, il n’est pas rare que les consommateurs s’en enfilent deux pour un repas, doublant d’autant plus la quantité de sel ingurgitée. Pas besoin d’avoir fait math sup math spé pour comprendre que la dose de sodium recommandée par jour (2300mg) est alors atteinte. Et ce, alors que l’individu n’a pas pris en compte ses deux autres repas de la journée, qui constitueront aussi un apport en sel.
Trop de sel donc. Oui, et pas assez de fibres, ni de protéines, pourtant essentielles à notre métabolisme. Et pas besoin d’essayer de tricher en optant pour les goûts bœuf ou poulet, les saveurs étant obtenues par des arômes de synthèse.
Les conséquences sur la santé
Multiples sont les conséquences d’une trop grande absorption de sel sur la santé. Cela peut, notamment, causer de la rétention d’eau ou une prise de poids.
Mais ce n’est pas tant le sel qui représente le gros point noir de ces petits sachets de nourriture déshydratée que le TBHQ (Butylhydroquinone pour les spécialistes). Ce dernier serait à l’origine de nausées et de mots de têtes post-consommation. Sans oublier le glutamate de sodium, aussi appelé glutamate monosodique qui, assimilable à une drogue, perturbe les mécanismes inhibiteurs de l’appétit. Plus simplement, c’est un exhausteur de goût initialement utilisé dans les plats asiatiques mais qui se trouve dorénavant dans l’immense majorité des plats préparés issues de la production agro-alimentaire mondiale. Identifié par le code E621, il présente un avantage non négligeable pour les marques, qui est d’anéantir la sensation de satiété. Voilà pourquoi une portion de nouilles ne suffit pas !
Des alternatives aussi rapides
Comme Le Courrier Australien ne veut pas vous laisser dans l’embarras, nous avons trouvé des solutions alternatives aussi rapides et bon marché et beaucoup moins dangereuses pour votre santé. Alors si 10 minutes pour cuire des pâtes c’est déjà trop long pour vous, sachez que les industriels ont créé des gammes spécifiques pour vous qui n’avez pas une minute à perdre. « Panzani 3 minutes » ou son concurrent « Barilla 3 minuti » sont, par exemple, sur ce credo.
Ceci dit, pas de panique, les nouilles déshydratées peuvent être consommées occasionnellement. « Manger des nouilles une ou deux fois par mois ne représente aucun problème » remarque Frank Hu, professeur de nutrition et d’épidémiologie à Harvard, dans une étude publiée par le Huffington Post. L’enquête précise que dépasser deux portions par semaine augmenterait de 68% le risque de diabète et de maladie cardio-vasculaires. Il s’agit simplement de ne pas en abuser, comme pour tous les aliments, exception faite des fruits et légumes.
Tiens, on reprendrait bien un bol de soupe. Faite maison bien sûr !
Source: Vice
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