Dans une dernière mise à jour trimestrielle, l’institution Bank for International Settlements (BIS) basée en Suisse a publié une analyse sur l’évolution des prix des maisons dans de nombreux pays dont les données étaient disponibles.
L’enquête de la BIS confirme les récents résultats d’une autre analyse menée par le Fonds monétaire international. BIS a constaté que les prix des maisons australiennes sont plus élevés que ce qu’ils n’ont été en comparaison aux loyers et aux revenus du moment.
Malgré le fait que le prix global brut des maisons n’a pas véritablement augmenté ses trois dernières années (en regard de l’inflation), la photographie effectuée au début de l’année 2014 indique que les maisons australiennes ont le quatrième ratio le plus élevé par rapport aux loyers (50% plus élevé que la normale) et le deuxième ratio le plus élevé par rapport aux revenus (40% trop élevé).
« A priori, cela pourrait être une raison de prédire une correction des prix dans un avenir proche » déclarent les auteurs du rapport en se référant aux évolutions des pays où le ratio était de 20% plus élevé qu’il ne devait théoriquement être.
Dans les mois qui ont suivi cette enquête, les prix des maisons australiennes ont amplifié cette tendance et ont continué à augmenter beaucoup plus rapidement que les loyers et que l’inflation.
Les analystes de BIS déclarent que ces prix surévalués ne pourront pas durer et que donc une baisse des prix est à anticiper, spécialement dans les pays comme l’Australie où en général l’augmentation des salaires ne couvrent pas l’inflation.
«Il est donc fort probable que la courbe s’inverse ou du moins qu’une stagnation des prix soit enregistrée dans un avenir proche. Cette évolution est d’autant plus envisagée dans les pays où les prix ont connu une augmentation trop rapide, et où la croissance des revenus devrait être modérée. », précisent les auteurs de l’analyse.
Sur les 14 économies “modernes” examinées par le BIS, et en tenant compte de l’inflation applicable, seul le Royaume-Uni enregistre des prix de l’immobilier comparables à ceux appliqués en Australie et en Norvège au cours de cette période.
Une récente enquête de la Reserve Bank indique qu’étant donné l’évolution actuelle du marché, il est préférable pour les Australiens de louer plutôt que d’acheter.
« Si ce marché spéculatif devait encore s’amplifier, les chances de voir les prix de l’immobilier s’effondrer sont réelles. Cela pourrait avoir des conséquences importantes sur la stabilité de la macroéconomie. En effet, les propriétaires seraient condamnés à réduire leur train de vie en limitant leurs dépenses. », annonce la banque.
La Reserve Bank exprime aussi son inquiétude par rapport à cette surévaluation pratiquée dans les plus grandes villes du pays car cela pourrait comporter des risques importants pour l’économie nationale.
Sources:BIS, SMH, AAP – Credit photo: iStock
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