Les électeurs australiens sont 10 fois plus susceptibles de changer d’avis sur un politicien surpris à leur mentir que les électeurs américains, selon une nouvelle étude.
Selon le rapport publié dans New Scientist, la vérification des faits est un véritable contrepoids aux politiciens australiens qui font régulièrement de fausses déclarations, alors qu’aux États-Unis, elle est beaucoup moins susceptible d’avoir un impact.
« Nous avons maintenant beaucoup d’informations suggérant que les électeurs américains ne se soucient pas vraiment des faits, en ce sens que si vous leur dites qu’un politicien est malhonnête, cela n’a pas vraiment d’importance« , a déclaré le chercheur Stephan Lewandowsky.
L’équipe de chercheurs de l’Université de Bristol au Royaume-Uni, a déclaré que les résultats étaient probablement le résultat du système de vote obligatoire en Australie et du climat politique plus polarisé aux États-Unis.
« Les gens aiment moins les politiciens s’ils découvrent qu’on leur a beaucoup menti » a évoqué M. Lewandowsky. « C’est un effet assez important. […] Il y a dans le système australien des tampons contre l’extrémisme qui n’existent pas aux USA. »
Les résultats reflètent le climat politique actuel aux États-Unis, où les notes d’approbation du président Donald Trump sont faibles mais constantes — un signe qu’il pourrait être réélu en 2020, même s’il est prouvé qu’il a dit des centaines de mensonges pendant son mandat.
M. Trump a notamment fait porter la responsabilité des incendies de forêt mortels de novembre en Californie sur la mauvaise gestion des forêts et affirmé que des terroristes du Moyen-Orient étaient membres d’une caravane de migrants latino-américains demandant l’asile aux États-Unis.
Dans l’étude australienne, 450 personnes ont vu des déclarations faites par le Premier ministre de l’époque, Malcolm Turnbull, et le chef du Parti travailliste, Bill Shorten. On a montré à certains participants un mélange égal de déclarations vraies et fausses, tandis qu’à d’autres, on leur a montré surtout des mensonges. Lorsqu’on leur a montré les mêmes déclarations avec une brève vérification des faits, les sentiments et les intentions de vote de ceux qui, pour la plupart, se sont montrés mensongers ont changé considérablement. Étonnamment, la vérification des faits a été tout aussi efficace quel que soit le point de vue initial des participants sur M. Turnbull ou M. Shorten.
Selon le rapport, une étude de suivi réalisée aux États-Unis a utilisé les déclarations du président Trump et de l’ancien candidat démocrate à la présidence Bernie Sanders. Les électeurs américains étaient 10 fois moins enclins à changer d’avis sur un politicien qui faisait souvent de fausses déclarations.
Les résultats ne sont pas de bon augure pour les démocrates qui, jeudi, ont repris le contrôle de la Chambre des représentants et subissent d’énormes pressions pour enquêter sur le président Trump et mettre fin à un second mandat d’administration Trump.
Le gouvernement américain est actuellement dans l’une des plus longues fermetures de son histoire, le président Trump refusant d’adopter une nouvelle loi tant que le Sénat ne lui aura pas donné des milliards de dollars pour financer son mur frontalier.
Source : The New Daily
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