Si les clients sont moins nombreux qu’avant, c’est surtout le manque de main-d’oeuvre qui alerte les australiens actuellement. Du moins, c’est ce que laissent entendre les récents témoignages à ce sujet. Le nombre de backpackers avait lourdement chuté depuis le début de la pandémie. Il est reparti à la hausse, mais pas à un rythme assez soutenu pour le moment. Aussi bien à petite qu’à grande échelle, des projets sont donc entrepris pour faire revenir les étudiants étrangers.
Les frontières sont pourtant de nouveau ouvertes à tous les pays depuis février dernier. Et le schéma vaccinal complet n’est plus exigé depuis le 6 juillet. Mais plusieurs professions peinent à retrouver les chiffres d’avant Covid. Bars, hôtels, fermes ont par exemple l’habitude d’embaucher des backpackers. Ce genre de secteurs dépendants du personnel jeune et étranger ont été très affectés par la pandémie. Les étudiants l’ont d’ailleurs été tout autant.

La directrice générale de Bundaberg Fruit André Vegetable Growers a expliqué, sur ABC, que le secteur agricole observait « une légère augmentation du nombre de vacanciers qui passent par la région ». Avant de rappeler que les agriculteurs sont « toujours incroyablement dépendants de ces détenteurs de visas Vacances-Travail, et nous savons qu’un certain nombre d’entre eux ont été accordés, donc nous attendons avec impatience que ces personnes saisissent cette option. »
Cette dépendance a fait fonctionner au ralenti de nombreuses professions durant la pandémie. Pour remédier à cela, le gouvernement australien avait dû revoir sa politique migratoire après la période zéro-Covid. La « ressource incroyable » que sont les étudiants étrangers devait être encouragée à revenir sur le territitoire, expliquait la ministre de l’intérieur Claire O’Neil. Il n’y avait « rien d’étonnant à ce que le pays prévoit d’en accueillir 35 000 de plus dans les prochains mois », comme elle l’a affirmé lors sommet gouvernemental sur les emplois et les compétences en Septembre.
En plus des mesures prises par le gouvernement, les particuliers n’hésitent pas, eux non plus, à employer les grands moyens pour attirer davantage d’étrangers. Le PDG d’une chaîne de restaurants expliquait par exemple, il y a quelques jours, être prêt à « offrir une prime à l’embauche de 4500$ » à chaque nouvel employé.
Certains spécialistes estiment qu’il faudra patienter jusqu’en 2024 pour observer un véritable retour à la normale de l’attractivité australienne. Pour les backpackers, retrouvez l’intégralité des informations à connaître sur la situation actuelle en Australie, sur ce lien.
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