Nous continuons la présentation des films de l’Alliance Française French Film Festival, et cette fois-ci c’est notre journaliste Cassandre, cinéphile à ses heures, qui nous propose sa sélection de films à absolument voir.
Les Gazelles
Une jolie comédie sur la vie de couple mais surtout sur la “bande de copine”. Une sorte de “Sex and the City” à la française. C’est avant tout un quatuor d’actrices pétillant, enlevé et attachant, mais surtout une description de la solitude moderne, une amertume vraie sous le voile de la comédie. Un portrait doux-amer des femmes dans notre société.
Le destin de Marie est tout tracé. En couple depuis toujours avec Éric, elle s’apprête à acheter un appartement. Mais Marie prend peur et se met à douter, à tel point qu’elle décide de quitter son amour de lycée. Une rencontre avec un beau brun l’incite à faire le grand saut. La voilà donc célibataire à trente ans, et libre de faire de nouvelles expériences. Sauf que ce n’est pas si simple, entre les partenaires d’un soir qui oublient son prénom, les coups de blues, le manque, et le regard condescendant de ses proches. Heureusement, ses copines, également sans attaches, sont là pour la soutenir…
Saint Laurent
Un film qui montre le génie mais aussi sous le génie: la fragilité. La période faste mais dépressive du couturier, le talent qui le ronge car il ne veut pas devenir patron d’une multinationale. Les références à Proust, à qui Yves Saint Laurent vouait un culte, émaillent cette biographie à la chronologie linéaire mais aussi déconstruite-grâce à des flash-backs et des prémonitions qui séduiront le spectateur. Mention spéciale: le film vient de recevoir le César 2015 des meilleurs costumes.
Entre 1967 et 1976 : les années les plus créatives de la carrière du grand couturier Yves Saint-Laurent. Une période où tout se révèle chez le génie français de la haute-couture, un créateur aux prises avec ses démons et ceux de son époque. Homme pétri de contrastes, entre créativité et morbidité, Yves Saint-Laurent vit d’amours éperdues et conflictuelles avec Pierre Bergé ou Jacques de Basher et révèle autant de solitude que d’envie d’être aimé. Sa dépression chronique et son rapport si singulier à la réalité n’altèrent pas la star qu’il est déjà à cette période de sa vie même si son statut de génie lui en coûte chaque jour…
Diplomatie
Ce film, adapté d’une pièce de théâtre jouée en 2011 au théâtre de la Madeleine, avec les deux mêmes comédiens dans les rôles titres : Niels Arestrup et André Dussolier est clairement : un chef d’œuvre. Une mise en scène simple, une « petite » histoire au sein de la grande Histoire, une partie d’échec subtile, un combat de velours, où chaque mot compte. Si on devait définir le mot « diplomatie » … ça serait ainsi
En cette nuit du 24 août 1944, le consul suédois Raoul Nordling se rend précipitamment à l’hôtel Meurice, où loge le général von Choltitz. Il vient d’apprendre que celui-ci s’apprête à commettre l’irréparable : sur ordre de Berlin, qui voit la défaite se profiler, ce serviteur zélé d’Hitler a reçu l’ordre de faire sauter les monuments les plus prestigieux de Paris. Même si pour lui cette mission est un crève-cœur, Von Choltitz est un militaire qui suit les ordres. Nordling, qui jusqu’à présent entretenait des liens cordiaux avec le militaire, va tout tenter pour le ramener à la raison. Face aux réticences du général, il devra mettre à l’œuvre tout son talent de diplomate…
Astérix et le domaine des Dieux.
Tout d’abord, graphiquement, c’est parfait- presque du Pixar ! Et puis, les voix ont été parfaitement choisies (Alain Chabat, Lorànt Deutsch, Alexandre Astier…) et le scenario de l’album parfaitement adapté. Astérix animé par Astier c’est comme Astérix filmé par Chabat : un respect sans faille pour Uderzo et Goscinny tout en instillant avec subtilité de l’humour et des références modernes.
En 50 avant Jésus-Christ, les irréductibles gaulois du village d’Astérix résistent encore et toujours à l’envahisseur romain. L’empereur César comprend qu’il ne peut rien obtenir par la force car ces derniers disposent de la fameuse potion magique qui les rend invincibles. Il adopte alors une stratégie moins guerrière et a priori plus efficace. Alors que les gaulois vivent dans des huttes rustiques et peu confortables, César compte bien montrer à quel point la civilisation romaine est « moderne ». Il dépêche ses meilleurs architectes afin de construire un ensemble d’immeubles luxueux baptisé le domaine des dieux, destiné à des propriétaires romains…
La famille Bélier.
On pourrait imaginer une lourde comédie sur le poids du handicap dans le microcosme de la famille. On en est loin ! Une comédie loufoque, légère emmenée par Eric Elmosnino en prof de musique mono-maniaque de Sardou, suivie par la prestation incroyable du duo Viard-Damiens en couple sourd et muet.Et c’est sans parler de Louane Emera, BRILLANTE, et qui vient de recevoir le César du meilleur espoir féminin, après avoir été demie-finaliste de The Voice, en Frence.
Les Bélier, agriculteurs en Normandie, sont sourds, à l’exception de Paula, la fille lycéenne, qui a pris l’habitude de régler au téléphone de nombreux soucis familiaux. Emue par l’arrivée au lycée d’un beau parisien bouclé, Gabriel, Paula persuade sa meilleure amie Mathilde, aussi délurée qu’elle est réservée, de s’inscrire à sa suite dans la chorale du professeur de musique, monsieur Thomasson. Fan absolu de Michel Sardou, artiste en berne, Thomasson détecte le talent de Paula et la presse de présenter le concours de la maîtrise de Radio-France. Mathilde hésite. Peut-elle abandonner sa famille pour suivre sa voie ?
Plus d’infos: http://www.affrenchfilmfestival.org/
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