Lundi, Matthias Fekl, secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires étrangères et du développement international, a annoncé que le gouvernement français avait décidé de ne pas utiliser le vote électronique pour les élections de cette année. La raison ? Des interférences russes dans les systèmes de renseignements des pays occidentaux qui remettent en question la fiabilité du système.
Des faiblesses dans le vote électronique ont été décelées lors de tests, confirmant que la sécurité du système n’était pas encore au point, et qu’il existait de nombreuses interférences russes. En raison « du niveau de menace élevé de cyberattaques qui pourrait affecter le déroulement du vote électronique », celui-ci a donc été interrompu pour les Français à l’étranger.
Des dispositions, telle qu’une prolongation de la date limite pour demander du matériel de vote par correspondance jusqu’au 31 mars, devraient être envisagées afin de simplifier le vote. Une alternative au vote électronique est également recherchée, comme le vote à l’urne qui irait de paire avec l’augmentation du nombre de bureaux de vote et de procurations, ou même le vote postal.
Si le vote électronique est très risqué, aussi bien vis-à-vis de l’identité de l’électeur que des recomptages des votes, son recours est une « nécessité pratique » pour les Français à l’étranger qui bénéficiait d’un accès égal au vote grâce à ce système. Certains politiques, comme la secrétaire d’État chargée du Numérique et de l’Innovation, Axelle Lemaire, voit dans la suppression du vote électronique « un déni de démocratie ». Une pétition a même été lancée par Frédéric Lefebvre, député de la première circonscription des Français établis hors de France, pour que le gouvernement revienne sur cette suspension.
La France n’est pas le seul pays à avoir suspendu le vote électronique pour des raisons de sécurité. En février, les Pays-Bas ont également supprimé ce système de vote pour les législatives du 15 mars pour des risques similaires.
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