L’emblématique pont, inauguré le 19 mars 1932, souffle sa 93ème bougie. À cette occasion, un plan de rénovation de huit ans démarre aujourd’hui, visant à remettre la grande arche en état avant le centenaire de l’édifice.
Il y a 93 ans, jour pour jour, le principal point de traversée de la baie de Sydney, permettant le passage des trains, automobiles, cyclistes et piétons, ouvrait à la circulation. Construit par l’ingénieur et architecte australien John Bradfield, considéré comme le “père du Sydney moderne”, le pont est demeuré la structure la plus haute de la ville jusqu’en 1967 avec ses 134 mètres au-dessus du niveau de la mer. Surplombant le port de Sydney et l’opéra situé à quelques mètres, il est aujourd’hui le sixième plus long pont en arc du monde. Au total, 250 000 personnes l’empruntent chaque jour pour rejoindre les rives nord et sud de la ville.
Mais avant de voir le jour, le monument aurait pu avoir une forme bien différente de celle à laquelle nous sommes aujourd’hui familier. Le premier plan connu date de 1857, lorsque l’ingénieur Peter Henderson propose la construction d’un vaste édifice en fonte, reliant Dawes Point à Milsons Point. Le pont devait être soutenu par deux pylônes, un de chaque côté du port. 21 ans plus tard, le commissaire WC Bennett trace les contours d’un pont flottant et en 1879, un autre projet voit le Sydney Harbour Bridge soutenu par une série de piliers de chaque côté du port et deux piliers plus grands placés dans le port pour soutenir la chaussée au-dessus. Un tunnel avait également été imaginé entre les deux rives, sans succès. D’ailleurs, un plan avait déjà été accepté par le gouvernement en 1881 mais n’a jamais été mis en œuvre.
C’est une compétition lancée en 1900 qui clôt finalement le dossier. Des critères mettant en avant un pont de grande hauteur et une travée libre au-dessus de la voie d’eau ont alors été exigés, donnant à l’édifice la forme que l’on connaît aujourd’hui.
Une mise en beauté pour son anniversaire
Pour ainsi célébrer cette nouvelle date clée, le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud démarre donc aujourd’hui les travaux du plan d’entretien du pont du port de Sydney pour une durée de huit ans. Certaines sections de l’arche de 500 mètres de long et de 30 000 tonnes ont été peintes pour la dernière fois dans les années 1990 et environ 150 000 mètres carrés d’acier difficile à atteindre doivent recevoir une nouvelle couche de peinture.
Josh Murray, secrétaire au transport pour la Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré qu’un échafaudage temporaire spécial et suspendu est en cours d’installation afin d’atteindre en toute sécurité les nouveaux objectifs ambitieux fixés par l’État, qui nécessiteront environ 175 000 litres de peinture.
“Le montage de l’échafaudage prépare le terrain pour la plus grande opération de maintenance que notre pont ait connue depuis des décennies”, a déclaré le politicien. “Nous ne prenons pas cette tâche à la légère : il s’agit d’un travail très complexe, effectué à des dizaines de mètres au-dessus de l’un de nos corridors routiers les plus fréquentés. La sécurité passe toujours avant tout, tant pour nos ouvriers que pour les usagers du pont”.
L’installation de l’échafaudage se fera de nuit afin de minimiser les perturbations, des fermetures de voies étant nécessaires à sa mise en place. Les plates-formes et la peinture des arches n’auront cependant pas d’impact sur la circulation, a informé le gouvernement.
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