En Australie, ce sont ces dames qui ont la cote en matière de surf. Désormais, elles gagnent même.
L’ancienne championne du monde de surf Layne Beachley racontait dans une interview que les femmes de sa discipline n’étaient pas assez bien payées. Elle expliquait pour Fox Sport qu’à l’apogée de sa carrière, elle ne gagnait que 8000 dollars australiens par an sur le circuit féminin mondial.
« Et je combinais en même temps quatre autres emplois, juste pour financer mon yoyage autour du monde. La période dont je parle remonte à 1993-95. Mais, aujourd’hui, les filles pourraient gagner en un an l’équivalent de ce que j’ai pu gagner en 19 ans”, ajoute-t-elle.
Car en 20 ans, le surf féminin a bien changé.
Cinq des 10 meilleures surfeuses classées au ranking mondial ne sont pas seulement australiennes, ielles ont le potentiel pour exiger plus de “prizemoney“ que leurs homologues masculins.
Actuelle numéro 2 mondiale, Sally Fitzgibbons a amassé plus de $162,250 de prizemoney, soit presque 30.000 de plus que son équivalent masculin Joel Parkinson. Autre exemple de ce constat avec Stephanie Gilmore, la troisième du classement qui a amassé $123 000, soit un peu plus que Taj Burrow, 4e mondial chez les hommes, qui n’a amassé que $117 000.
L’époque où les filles courraient pour attraper un rouleau Chiko et un chocolat au lait pendant que les hommes surfaient toute la journée semble révolue. Et cela est le fruit d’une professionnalisation au sein de l’Association des Surfeurs Professionnels.
En seulement deux années, elle a permis au surf féminin de sortir de l’ombre en faisant la promotion du mode de vie sain de ce sport. Du coup, les sponsors sont arrivés en nombre et les médias s’y sont intéressés, rendant la discipline plus attractive.
Avant l’US Open de cette semaine en Californie, les Australiens Fitzgibbons, Gilmore, Tyler Wright (quatrième), Dimity Stoyle (huitième) et Laura Enever (neuvième) espèrent gagner de nombreux points pour que cette saison soit un point culminant.
De quoi rendre la septuple championne du monde Layne Beachley jalouse de cette nouvelle vague de riches surfeuses ?
« Je suis très fier de ce qu’il se passe”, affirme-t-elle. « C’est tout simplement extraordinaire de voir les prizemoney d’abord doubler et maintenant quadrupler. Heureusement, les nouveaux venus à l’Association des Surfeurs Professionnels (ASP) et ceux qui financent la tournée ont un intérêt profond dans le développement et l’amélioration de surf féminin. Je suis donc très heureuse que tout le travail que mes prédécesseurs et moi même avons accompli pour promouvoir le surf féminin en s’assurant qu’il soit viable pour les générations futures ait porté ses fruits. »
F.Chl.
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