Le Premier ministre chinois Li Qiang se rendra en Nouvelle-Zélande cette semaine, a annoncé lundi son homologue néo-zélandais Chris Luxon, dont le gouvernement conservateur s’est rapproché récemment de Canberra et Washington.
« J’ai hâte d’accueillir chaleureusement le Premier ministre Li en Nouvelle-Zélande », a déclaré le dirigeant élu en novembre dans un communiqué.
« La visite du Premier ministre est une occasion précieuse d’échanger sur les domaines de coopération entre la Nouvelle-Zélande et la Chine », a poursuivi M. Luxon.
Li Qiang sera le premier Premier ministre chinois à se rendre en Nouvelle-Zélande depuis 2017. Il pourrait aussi faire une étape en Australie, selon les médias, ce que les autorités australiennes n’ont pas confirmé officiellement.
Le numéro deux du gouvernement chinois devrait arriver en Nouvelle-Zélande pour une cérémonie d’accueil, suivi d’un dîner officiel « dans le courant de la semaine », avant une série de réunions bilatérales, a précisé M. Luxon.
La visite de Li Qiang en Nouvelle-Zélande intervient après celles de plusieurs responsables chinois de haut rang ces derniers mois. Le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a notamment fait une visite éclair dans la capitale Wellington début 2024.
La Chine est le premier partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande, les consommateurs chinois se montrant friands de viande, de vin et de lait néo-zélandais.
Mais si Wellington a longtemps été l’un des partenaires les plus proches de Pékin parmi les démocraties occidentales, les relations se sont tendues ces dernières années entre les deux pays à mesure que la Chine a cherché à étendre sa puissance militaire et diplomatique dans le Pacifique.
Le nouveau gouvernement néo-zélandais a resserré ses relations avec l’Australie et les États-Unis.
Il envisage également de participer à l’alliance militaire AUKUS, conclue entre Washington, Canberra et Londres, ce qui est vu d’un mauvais oeil par la Chine.
Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères Winston Peters avait critiqué en mai la volonté de la Chine de renforcer sa présence sécuritaire dans les îles du Pacifique, mettant en garde contre les actions susceptibles de « déstabiliser » ou d’affaiblir la sécurité régionale.
« La Nouvelle-Zélande et la Chine sont engagées sur les sujets où nous avons des intérêts communs, et nous nous parlons franchement et de manière constructive des sujets sur lesquels nous avons des divergences », a déclaré M. Luxon lundi. « Nos relations sont importantes, complexes et solides ».
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